Société métallurgique d'Engis
par Pierre Jadot, octobre 2013
mise en page et en ligne : janvier 2014
Au début du XIXe
siècle, plusieurs groupes se disputent les gisements
calaminaires et houillers d’Engis et des Awirs. Une entente
intervient entre eux et, en 1828, ils créent la
Société Métallurgique d’Engis.
La
Société nouvellement créée obtient, en
1830, la concession d’Engis. Elle fait l’acquisition de 2 ha de terrain, devient
propriétaire de maisons d’habitation et de bureaux et
installe tout le matériel nécessaire à
l’exploitation des deux mines qu’elle possède, la
mine de La Mallieue et celle du Dos située à Engis.
Elle en débute l’exploitation. Ne disposant pas de fours
pour traiter son minerai, elle le vend à la Société
de la Nouvelle Montagne.
Ses actions passent progressivement dans les
mains de la maison Simonis, importante famille lainière de
Verviers et d’un ingénieur, V. Simon.
D'autre part, la maison Simonis avait fait progressivement l’acquisition de
l’ensemble des actions de la Société de la Nouvelle
Montagne[1], située à Verviers, dont
l’objet était l’exploitation de la mine de zinc et
de plomb, du même nom, située à Verviers. Cette
dernière avait été constituée le 8 juin
1829 et avait fait l’acquisition, le 23
février 1831, d’une usine à zinc
à Prayon (aujourd’hui commune de Trooz).
La Société de la Nouvelle Montagne de plus en plus
tributaire, pour son approvisionnement en minerais, de la
Société Métallurgique d’Engis commande
à Adolphe Lesoinne, professeur de Métallurgie à
l’Université de Liège, et à deux
ingénieurs aux Mines de France une étude des gîtes
métallifères d’Engis, de Prayon et de Verviers. Les
deux études concluent, pour Engis, à l’importance
des deux gisements et en identifient d’autres. [2]
Simonis décide de regrouper la Société
Métallurgique d’Engis et la Société de la
Nouvelle Montagne. Les mines et les installations de la Mallieue et du
Dos sont reprises aux apports pour une valeur de 1 200 000 francs. Ce
montant est le résultat d’une estimation effectuée
par Simonis et le duc d’Arenberg, qui était
l’actionnaire de référence de la
Société Métallurgique d’Engis.
Le 12 février 1845, Simonis créee la « S.A.
pour l’exploitation des mines de zinc et de plomb d’Engis,
de Prayon et de la Nouvelle Montagne » en abrégé
S.A. Nouvelle Montagne.
Suite : La Société de la Nouvelle montagne
Notes
[1] Certaines sources nomment cette société : la Société « Arnoldy, Poswick et Cie »
[2] A.E.L. C.3.6. 97R132 Demande d'autorisation de 1844.
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