Le Thier d'Olne
Vue plongeante vers le versant ouest duThier d'Olne,
colline située à droite et directement bordée par
la Meuse, avant 1986.
Thier d'Olne est l'appellation d'une butte rocheuse en forme de
cône tronqué, petite colline isolée
détachée du plateau condruzien, contournée par la
Meuse sur son flanc ouest et sise à l'extrémité
ouest de Hermalle-sous-Huy, à 7 km en aval de Huy.
Topographie
Le flanc ouest du rocher schisteux d'époque silurienne, jadis
bordé directement par le fleuve, a été largement
entaillé en 1950 lors de la rectification de la Meuse, puis en
1986 lors de la construction de la route nationale 90.
En 2003 : à droite, le versant ouest du Thier d'Olne amputé pour la construction de la route N90.
Le flanc est présente une pente abrupte au pied de laquelle
serpente le ruisseau d'Oxhe avant de se jeter dans la Meuse à
Hottine.
La pente nord vers la campagne de Hottine, plus douce et longue,
donnait le seul accès de la plaine alluviale au sommet de la
colline jusqu'en 1788 encore.
Du plateau du Thier d'Olne vers Hottine, au nord |
Suite du chemin vers Hottine, au nord |
Situation d'après la carte de Ferraris - la petite zone blanche
indique l'emplacement d'une carrière. En pointillé le
chemin postérieur à 1778.
En 1950, la carte de Philippe Vander Maelen indique que ce chemin a
été prolongé vers le sud, reliant le plateau du
rocher au village
d'Ombret, avec un embranchement à l'ouest descendant directement
vers le passage d'eau d'Ombret.
Le sommet de la colline, à ± 60 m de haut par rapport
à la Meuse, offre un plateau triangulaire de ± 6 ha. Les
prairies et la petite carrière mentionnées par Ferraris
ont laissé place aux cultures jusqu'au milieu du XXe
siècle, puis aux plantations d'épicéas sans
qu'aucun élément ne laisse soupçonner la richesse
historique du site…
Histoire
Les fouilles entreprises dès les années 1900 ont
effectivement produit
des artéfacts, des objets datant du paléolithique, du
mésolithique et du néolithique, mais surtout l'existence
d'édifices dont le souvenir s'était totalement perdu.
À l'époque
protohistorique (probablement entre 260 et 50 av. J.-C.), une vaste
enceinte protégeait le versant nord-ouest moins naturellement
défendu, et un important habitat existait à la limite du
versant ouest – à noter que la campagne de Gerée au
nord du chemin de Hottine à Hermalle a offert les vestiges de
150 structures bâties par les Celtes de cette époque, dite premier âge du Fer, entre 800 et 400 av. J.-C.).
Á l'époque romaine, un vicus occupe l'espace compris
entre la pointe sud du Thier d'Olne et l'actuel Ombret,
débordant sur Amay à l'ouest. Sa création
découle du gué sur la Meuse qui permet la jonction de
deux tronçons de la voie romaine Metz-Arlon-Tongres, point de passage entre le Condroz
(jadis occupé par les Condruzes) et la Hesbaye (terre des
Éburons
dont le chef Ambiorix infligea à César la plus importante
défaite de la Guerre des Gaules en 54 av. J.-C.).
En 1931, A.
Grenier avance dans son Manuel d'archéologie
I, p. 382, l'hypothèse que l'empereur Julien aurait
installé, lors d'une guerre contre les Francs, l'un de ses camps
sur le Thier d'Olne. Le fait est que la colline fournissait une
position stratégique de contrôle du fleuve et de la
plaine.
On n'a pas retrouvé, jusqu'à présent, de structure
romaine sur la colline mais deux monnaies romaines, des fragments de
poteries, de fibules et de tuiles (tegulae, imbrices et une tegula mammata). Notons d'ailleurs qu'aux IIe et IIIe siècles
après J.-C., les Gallo-romains édifient un vaste et
remarquable complexe de tuilerie dans la campagne de Gerée,
à l'est du Thier d'Olne - l'un des plus importants retrouvés en Europe occidentale.
⌂ Oppidum, habitat de l'Âge du fer - ◘ Bâtiment romain - zone hachurée rouge = vicus romain
◙ Habitat mérovingien et carolingien .
L'établissement de
Mérovingiens, dans le courant du VIIe siècle, suit celle des Romains.
L'endroit constitue une position idéale pour
l'exploitation de la plaine alluviale en aval, la récolte
des produits de la forêt bordant le plateau condruzien et le
contrôle de la navigation sur la Meuse avec
possibilité d'en percevoir une taxe dite « tonlieu
».
Ci-contre
: Vue actuelle de la Meuse
depuis le sommet du Thiers d'Olne, en bordure des fouilles, en
regardant vers le pont de Ombret. – Coll. BMG
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L'habitat est modeste, en pierres, bois, torchis, chaume,
entouré d'un enclos au centre duquel se trouve un
mausolée d'une trentaine de tombes, auquel fut ajouté un
petit autel. Au centre du mausolée se trouvent deux
sépultures aristocratiques sous forme de sarcophages
monolithes trapézoïdaux en pierre calcaire de Runelange
(près de Esch-sur-Alzette).
La présence de motifs chrétiens sur l'un des
sarcophages laisse penser qu'une partie au moins de la population est
déjà christianisée. D'autres sépultures ont
été mises en
évidence en dehors de l'enceinte palissadée. Les squelettes subsistant indiquent une population franque.
Occupation
mérovingienne (milieu VIIe
s.- début VIIIe
s.) :
A=
mausolée ; B= habitat ; C= palissade avec accès
vers le bord du plateau
et le cimetière extérieur ; E= alignement de
poteaux ; hachuré =
rebord du plateau.
Croquis d'après le Cercle archéologique Hesbaye-Meuse
On y a également retrouvé des objets en céramique de surface gris foncé,
parfois bleuté, avec des petits points blancs (inclusions de calcite) et
dont le cœur va de gris clair à blanc. Voir en Bibliographie : Bernardy-Longueville.
Dans la seconde moitié du VIIIesiècle,
le mausolée est supplanté par
une chapelle chrétienne à chœur carré
construite avec un soin particulier
: murs de pierre recouverts d'enduits peints, et vitrail de verres
colorés (exceptionnel dans nos régions). Les tombes
subsistantes contemporaines de cette chapelle sont celles d'enfants et
d'adolescents.
L'habitat
s'étend. Les vestiges de
deux malaxeurs à mortier, structures que l'on ne retrouve
habituellement que dans les monastères ou les résidences
aristocratiques, indiquent
l'intervention d'une entreprise de construction et l'importance de la
famille qui règne en ce
lieu.
Implantation de l'habitat et de la chapelle, VIIIe siècle, par superposition au croquis précédent
Ce complexe aristocratique est l'objet d'une transformation importante
dans le courant du IXe
siècle. Il comprend alors
un vaste édifice seigneurial
carolingien avec domus,
camerae,
porches, cellier, étable
ou
écurie, etc., implanté à une vingtaine
de mètres de distance de l'église,
relié à elle par un mur limitant une cour
intérieure. « Cet exceptionnel ensemble dispose d'un étage
au moins partiel et d'une galerie en façade vers la
vallée. » signale Luc Bourgeois en 2006. [Bourgeois]
À cause de fouilles préventives avant la
construction d'un nouvel immeuble au Thier d'Olne au début
du XXIe
siècle, les
archéologues ont mis au jour les fondations d'un double
rempart de ce qui fut le palais carolingien. Jacques Witvrouw, du Cercle archéologique Hesbaye-Meuse,
affirme : «
C'est une structure impressionnante car c'est une construction
importante qui a nécessité des tonnes de terre et
une quantité importante de pierres. »
Des pierres semblables à celles des bâtiments
déjà découverts.
Dans
le fossé qui bordait le complexe palatial au nord-ouest, les
chercheurs trouvent, notamment, un éperon de
cavalier, une fibule ansée zoomorphe et une croix pendentif en
fer haute de 7 cm, recouverte de plaques d'argent et qui fut sans doute
été ornée de pierres précieuses.
La fonction funéraire du mausolée et de la chapelle
antérieurs devient
secondaire pour l'église carolingienne de 21 m de long sur 6,50
de large qui remplace la chapelle, répondant à
l'accroissement des fidèles avec le statut d'église
paroissiale. Seules quatre tombes (soit des propriétaires des
lieux, soit de membres du clergé) se trouvent dans le fond de la
nef.
Implantation de l'habitat et de l'église, XIXe siècle, par superposition aux croquis précédents
Cette église a dû être détruite dans le courant du XIe
siècle, ses murs démontés et ses matériaux
réutilisés. L'analyse de la quarantaine de tombes
présentant 43 % de
squelettes d'enfants et d'adolescents indique que l'emplacement a servi
ensuite de cimetière médiéval pour une population
qui n'habitait plus le site.
La comparaison de la forme des crânes issus des 86 tombes
répertoriées sur l'ensemble du site, indique que les
occupants du
Thier d'Olne depuis le VIIe
siècle étaient d'une souche germanique
christianisée qui a disparu, ou s'est déplacée, au
début du XIe siècle.
Ce centre domanial fut donc abandonné - sans
traces de destruction violente - aux environs de l'an mil au profit
d'un autre lieu élevé, le rocher d'Engihoul (à Clermont-sous-Huy),
sans doute plus propice à la construction d'un
bâtiment fortifié qui permet aussi le
contrôle de
la Meuse et où l'existence d’un castrum est
attesté
en 1062. Celui qu'on appelle couramment le château des comtes de
Clermont dont descendent les seigneurs de Hermalle (vous trouvez leur généalogie ici).
Quant au centre paroissial, il semble bien qu'il ait été
transféré au centre actuel de Hermalle, à 2 km de
la colline, où devait déjà se trouver une petite
agglomération villageoise. Hermalle va devenir le centre
d'une paroisse fort étendue, sur la rive droite de la Meuse,
allant de la limite d'Ombret et de Rausa à l'ouest au rocher
d'Engihoul et à Neuville à l'est, incluant les actuels
villages de Saint-Séverin et Villers-le-Temple au sud.
Historique des découvertes
Au XIXe siècle,
l'intérêt des amateurs
d'archéologie est ravivé par les découvertes
engissoises de Philippe-Charles Schmerling. MM. De Puygt et
Lhoest, membres de la Société d'anthropologie de
Bruxelles, s'intéressent au Thier d'One et y recueillent de
l'outillage en silex. Ernest Doudou considère l'endroit comme
l'une des plus importantes stations préhistoriques de la
vallée mosane.
En 1854, plusieurs tombes enfouies à faible profondeur sont
mises au jour lors d'un défrichement : les caveaux
maçonnés sont couverts de dalles.
En 1906, des sondages sont effectués sur les versants
sud-ouest, ouest et nord-est par l'Institut archéologiques
liégeois mais n'entrainent pas la poursuite des recherches.
Un chercheur local, L. Georgien, recueille entre 1880 et 1910 une
importante collection de silex taillés, de la céramique,
des monnaies romaines.
En 1965-66, une équipe du Cercle archéologique
Hesbaye-Condroz repère les murs de deux bâtiments et de
nouvelles tombes semblables à celles de 1854.
Des murs sont repérés sur le versant sud-est lors
de travaux de l'édification de nouvelles maisons et en 1985, la
construction de la route N90 au nord-est fait apparaitre les vestiges de
murs perpendiculaires à la Meuse.
Depuis 1987, le dégagement complet des structures se poursuit par le CAHC.
Vue d'une partie du champ de fouilles en 2003.
Toponymie - « Une hypothèse séduisante »
Thier, jadis orthographié aussi tier, tyer, ter en français et encore écrit tiér en wallon, vient du latin termen
(=terme) qui désignait un tertre, une limite marquée par
une éminence ; ce substantif masculin désigne une
montagne, un tertre, une éminence, une colline selon le Dictionnaire de l'ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècles de Frédéric Godefroy, paru de 1891 à 1902.
Olne renvoie au wallon ônê, ôn' et aux français ausne, aulne et aune
pour nommer un arbre de taille moyenne, à feuilles caduques,
poussant dans les sols humides, marécageux, ou sur les berges de
cours d'eau ; son bois imputrescible utilisé pour la
fabrication de pieux de pontons ou de ponts de fortune, donne un bon
bois de chauffage avec une chaleur très vive et une
matière première intéressante pour la confection
d'ustensiles ménagers et de sabots. La prédominence de ce
type d'arbres dans l'aulnaie a donné de nombreux toponymes tant
en Wallonie qu'en France.
La première mention thier doyne n'apparait qu'en 1472. Qu'en était-il avant ?
Hermalle, cité dans un diplôme de Lothaire en 844 sous la forme Harimala, fait alors partie du pagus hasbaniensis
(mentionné pour la première fois en 673), territoire
allant de Louvain à Liège. [Leopold August Warnkoenig et
Pierre Florent Gérard, Histoire des Carolingiens,
Bruxelles/Paris, 1862, Chap. VI La Belgique sous les Carolingiens.]
Cependant Hermalle dépendait de ceux qui devinrent les comtes de
Clermont et dont le territoire forma la bordure nord-est du pagus condustrus...[1]
Il existe une charte établie à Francfort le 6 septembre 885, qui n'est connue que par ses
copies. Elle acte qu'à la demande du illustrissimus comes (du très illustre comte)
Gislebert de Maasgau, fut concédé par l'arrière petit-fils de Charlemagne,
Charles le Gros, un manse
(petite exploitation paysanne) dans une villa (au sens de curtis, domaine d'exploitation lié à l'agriculture) nommé Alnith,
dans le pagus du Condroz à Theodon, un des fidèles
du comte Gislebert... Le bien comprend des bâtiments, des
terres, les serfs de l'exploitation et des droits d'usage dans la
forêt dite Hulsinas.
Personne n'a réussi jusqu'ici à identifier la
localisation exacte de ces endroits, bien que les historiens
régionaux de Durbuy et Comblain penchent pour Oneux-Borlon....
Les membres du Cercle archéologique Hesbaye-Condroz, qui sont
les émérites chercheurs et fouilleurs auxquels nous
devons les informations présentées sur cette page, font
remarquer que divers éléments plaident pour assimiler
Alnith et Thier d'Olne de Hermalle car :
- Dans la
lutte des 3 petit-fils de Charlemagne pour le partage de l'empire, le
noble Gislebert nommé par Lothaire comte de Maasgau après
le traité de Verdun (843) soutint pourtant Charles II le Chauve
contre Lothaire. Obligé de quitter son comté, Gislebert
s'en fut aider le roi d'Aquitaine Pépin avant de trouver refuge
chez Louis II le Germanique (le 3e petit-fils de Charlemagne). Le
Condroz, finalement dévolu à Charles II le Chauve par le
traité de Meersen (870), passa dix ans plus tard par le
traité de Ribemont à son neveu Louis le Jeune, fils de
Louis II le Germanique ; le décès de celui-ci (en 882)
transféra la région à un autre fils de Louis II :
Charles III le
Gros, empereur d'Occident de 881 à sa mort en 888.
Le
« très illustre » Gislebert, comte de Maasgau
(ou Masau) – °830-†892 – faisait alors
partie de la famille impériale car il avait enlevé puis
épousé en 846 Ermengarde, la fille de Lothaire (qui
reconnut le mariage en 849) et il était donc devenu cousin
germain par alliance de Charles le Gros. Obtenir un bien pour un de ses proches ne devait donc pas lui poser trop de problèmes...
Sceau de Charles le Gros
-
La villa Alnith était un bien impérial : res quesdam proprietatis nostre,
dit la charte. Or une bande de terres de la rive droite de la
Meuse appartint aux empereurs jusqu'en 1008 où Otton III en
céda à l'évêque de Liège
Baldéric II une partie qui se s'arrêtait à Ombret, plus précisément au lieu-dit Ponthière en souvenir du pons imperii
(pont sur la chaussée impériale) construit par les
Romains... à la jonction d'Ombret, Clermont et Hermalle, juste au pied du Thier d'Olne qui a donc probablement appartenu au fisc royal.
-
Alnith
signifierait « Bois d'aulnes ». Et le nom de notre
colline, Thier d'Olne, rappelle aussi cet arbre de taille moyenne qui
croit en milieu humide...
-
Alnith possédait au moins un moulin hydraulique. Or le
dénivelé d'une vingtaine de mètres du ruisseau
d'Oxhe dans sa branche qui descend vers la Meuse à la
pointe sud de la colline, est évidemment propice à
l'installation d'une de ces machines à moudre le grain –
dont l'existence est d'ailleurs attestée au Bas Moyen Âge.
-
Quant à Hulsinas, nom de la forêt sur laquelle Theodon reçut des droits d'usage, il viendrait du vieux terme bas francique hulis qui a donné, en français, houx
comme nom d'arbre, et houssaie ou houssière pour désigner
un lieu planté de houx. Or aujourd'hui encore le bois de Hermalle
présente de nombreux houx et, à sa lisière est se
trouve un hameau de Clermont dit… Aux Houx.
-
Enfin, il y a sur notre colline, ces vestiges de bâtiments des
VIIe et VIIIe siècles qui pouvaient faire partie du manse de
Theodon...
À gauche, carte de Ferraris, 1777, donnant l'emplacement des moulins sur la branche gauche du ruisseau d'Oxhe ;
le moulin situé à l'extrême-droite est hermallien, les autres sont ombrétois.
À droite, photographiée en 2011, le haut de la chute d'eau qui alimente la roue du moulin de Hermalle.
Voila beaucoup d'arguments pour penser que l'Alnith et le Thier d'Olne avec le territoire de la paroisse primitive de Hermalle sont une seule et même chose...
Nature
Le large affleurement schisteux exposé à l'ouest/sud-ouest
présente de larges plages de Sedum album parmi d'autres
espèces comme :
Silene latifolia subsp. alba, Senecio inaequidens,
Echium vulgare, Verbascum densiflorum, Plantago lanceolata, Daucus
carota, Acinos arvensis, Picris hieracioides, Hieracium bauhinii,
Daucus carota, Papaver dubium, Erigeron acer, Brachypodium sylvaticum,
Festuca sp., Sonchus asper, Dactylis glomerata, Rumex acetosella,
Taraxacum sp., Mercurialis annua, Veronica hederifolia, Lactuca
serriola, Tragopogon pratensis, etc.
La partie supérieure des rochers, au sud, au-dessus de la rue
Fouyet, est occupée par une population de Lychnis viscaria,
plante rarissime qui constitue le joyau biologique du site - voir ci-contre.
Bien que commune car répandue en plaine dans une grande partie
de l'Europe (sauf les Iles Britanniques), cette plante est rare en
Belgique parce qu'elle nécessite un habitat très
spécifique : une exposition vers le sud et/ou l'ouest et la
présence de roches particulières ; sa répartition
est donc habituellement très morcelée. |
|
Classement
Le Thier d'Olne est pratiquement le seul site d'habitat du Haut Moyen
Âge à avoir été fouillé de
manière aussi exhaustive en Wallonie.
Comme l'indique la DGO4 wallonne : « Depuis
l'An Mil, aucune construction n'est venue perturber le site. Dans nos
régions, le Thier d'Olne constitue ainsi un des rares sites
où l'on peut espérer relever le plan exhaustif d'une
installation aristocratique et palatiale du haut Moyen Âge et en
suivre l'évolution durant 4 siècles. »
Par arrêté du 30 novembre 2012, publié au Moniteur belge le 1er février 2013, le Thier d'Olne est classé site protégé de la Région wallonne
Note
[1] Le pagus est une division
territoriale équivalente à un canton actuel,
établie par les Romains et maintenue au Haut Moyen Âge
où il est placé sous l'autorité d'un comte ; c'est
l'équivalent du gau francique et germanique. Le pagus du Condroz
peut être écrit, selon les documents, pagus Condristis,
Condustrus, Condrustensis, Condrustinsis, Condrotensis, etc.
Bibliographie
Thomas Delarue, « L'implantation
du tuilier QVA à Hermalle s/ Huy », dans Bulletin du Cercle archéologique Hesbaye-Condroz, T. XIII, 1973-1974.
J. Witvrouw, G. Gava, H. Lehance, S. Gava, L. Dardenne, « Le centre
domanial du haut moyen âge de Hermalle (Engis). Les édifices funéraires
et religieux, les nécropoles » in Bulletin du Cercle archéologique Hesbaye-Condroz (a.s.b.l. Amay), Tome XXII, 1991-1992, p. 45 à 128.
Witvrouw (Jacques), Gava (Giani), Dardenne (Léon) et Serge
Gava, Le
Thier d'Olne à Engis. Centre domanial du Haut Moyen Age,
Cercle archéologique Hesbaye-Meuse, 2003.
Frébutte (Christian) et Michèle Gustin, « Engis/Hermalle-sous-Huy :
fouille de prévention dans la zone d'activité
économique » dans Chronique
de
l'Archéologie wallonne 13, 2006, p. 159-161.
Frébutte (Christian) et Michèle Gustin, « Engis/Hermalle-sous-Huy :
fouille d'une installation protohistorique et d'une tuilerie
gallo-romaine à la « Campagne de la
Gerée » » dans Chronique
de
l'Archéologie wallonne 14, 2006, p. 129-131.
Frébutte (Christian), Gustin (Michèle), Marchal
(J.-.P.), Collette (Olivier), Defgnée (Ann) et Christine
Laurent, « Occupation du
Hallstatt C à la « Campagne de la Gerée
», à Hermalle-sous-Huy (Province de
Liège) », dans Lunula, Archaeologia protohistorica,
XV, 2007, p. 97-105.
Frébutte (Christian), Gustin (Michèle), Marchal
(J.-.P.), Collette (Olivier), Defgnée (Ann) et Christine
Laurent, Engis/Hermalle-sous-Huy
: fin de la fouille de prévention à la
« Campagne de la Gérée »
dans Chronique de
l'Archéologie wallonne 15, 2008, p. 120-122.
Sophie
de Bernardy de Sigoyer et Sylvie de Longueville, « Huy/Huy : la
céramique du Haut Moyen Âge en périphérie de l'agglomération de Huy,
site de l'ISI, rue Saint-Victor. Une occupation au tournant des VIIe et VIIIe siècles » dans Chronique de l'Archéologie wallonne, n° 15, Institut du Patrimoine wallon, Namur, 2008, p. 113.
Jacques Witvrouw, Gianni Gava et RobertDéser, « Engis/Hermalle-sous-Huy : fouille préventive du
rempart protohistorique au « Thier d'Olne » » dans Chronique de
l'Archéologie wallonne, n°16, Institut du Patrimoine wallon, Namur, 2009, p. 104-105.
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