Remacle Le Loup, Le château de Hermal, gravure, 1735 – détail.
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Topographie


Localisation 70 min : Bruxelles
Géologie 35 min : Namur
Engis
Éhein
Hermalle
Nature
25 min : Liège
Moyens d'accès 10 min : Huy
Plan du village 04 min : Engis & Amay
Horaire du Syndicat d'initiative           


Localisation  flèche

plan

Hermalle-sous-Huy se trouve en Wallonie (partie sud de la Belgique, en Europe occidentale).
Le village est situé sur la rive droite de la Meuse, à 11 km en aval de Huy, 23 en amont de Liège, à 5 km de Tihange, 12 de Nandrin, 4 d'Engis et à 4 d'Amay.

Son territoire s'étire le long du fleuve, d'ouest en est, de Ombret et Clermont-sous-Huy à Ehein.  
Avant la fusion des communes du 1er janvier 1977, il comprenait aussi la Mallieue, une zone de la rive gauche, allant de Flône à Engis, au sud de Saint-Georges.

schéma

Le village est traversé, dans toute sa longueur, par deux routes nationales : au nord, par la N90 à quatre bandes de circulation, presque parallèle au fleuve, et au centre des terres par la N644, dénommée Rue d'Ombret puis Nissart dans sa portion ouest, chaussée Freddy Terwagne dans sa partie centrale où se situent la plupart des commerces et le Syndicat d'initiative, Roua puis chaussée de Liège dans sa portion est.

Perpendiculairement à cet axe :
  • vers le nord, la rue du Pont part de l'ancienne maison communale pour se diriger vers le fleuve (d'où l'ancien nom Rue de Meuse). Sur la gauche, en descendant la rue, se trouve l'école maternelle et primaire, et une réserve naturelle éducative; en face, le Centre de créativité, la section locale de la Bibliothèque communale, et le Centre culturel Camille Jamagne (asbl Centre culturel d'Engis). Tout au bout, en bord de Meuse, un parc d'activités industrielles accueille des petites et moyennes industries bénéficiant de voies de transport multimodales (route, chemin de fer : ligne Val St-Lambert-Hermalle-sous-Huy n° 285 reliée à la 125 permettant une vitesse de 40 km/h sur 1 voie de 7,9 km, port fluvial). La prolongation de la rue est le pont de Hermalle-sous-Huy qui permet de rejoindre la rive gauche du Fleuve et la route nationale 617.
  • vers le sud, la rue Wérihet suivie d'une portion en lacet Fontaines amène à rejoindre le plateau du Condroz par Aux Houx vers Saint-Séverin.

Géologie  flèche

Schéma des temps géologiques

Diagramme de l'échelle des temps géologiques. – Auteur : Notyourbroom – Œuvre tombée dans le domaine public.


À voir à Engis : un site de nature exceptionnelle à l’échelle européenne


vue du front de carrière

Il y a plus de 500 millions d’années, notre région était située… près du pôle sud et couverte d’eau ! 
Suite aux mouvements des plaques tectoniques, elle s’est déplacée progressivement vers le nord et a passé l’Équateur à l’époque dite du Carbonifère supérieur ; elle a donc connu des climats fort variés et les bouleversements de la croûte terrestre pendant lesquels se sont constitués les deux structures géologiques majeures de Belgique : les synclinoriums de Dinant et de Namur au contact desquels se trouve notre commune, ce qui lui donne une position unique.

Le sol d’Engis est composé de roches très anciennes (± 450 millions d’années) et d’autres plus récentes ; on y a creusé des carrières pour en extraire la pierre calcaire qui servait aux constructions et dont on fabriquait la chaux.
C’est le front vertical d’une carrière, situé au sommet du parc des Tchafornis (à Engis-Bas - rive gauche de la Meuse), qui montre les strates géologiques (jadis horizontales mais que le rapprochement puis le chevauchement des masses continentales a transformé en bancs obliques), et qui forme la très belle coupe d’un récif corallien à stromatopores (organismes proches des éponges) d’il y a un peu plus de 370 millions d’années, un site à lire de droite à gauche car entre les premiers bancs de droite et les derniers de gauche il s’est écoulé plusieurs centaines de millions d’années…

Ce parc des Tchafornis constitue l’un des quatre géosites de Belgique sur les 3 700 répertoriés au niveau mondial.
Le parcours du géosite vous permet de découvrir des éléments d'intérêt majeur dans l'histoire géologique de notre planète à savoir, ici, les changements climatiques et du niveau de la mer, une éruption volcanique, une crise écologique pendant laquelle de nombreuses espèces se sont éteintes, le développement et la mort d’un récif de corail ! 

Éhein : un site classé patrimoine immobilier exceptionnel de la Région wallonne

Vue du Rocher à partir de la route en contrebas

Vue du rocher d'Engihoul à partir de la route du zoning industriel, en contrebas de la N 90 - © BMG

La Grande Caverne d’Engihoul

schéma en coupe de la Grande caverne

Coupe longitudinale de la Grande Caverne d'Engihoul avec gisement en 5 d'Ursus speleus, fouillé par M. le professeur J. Fraipont.

A - Entrée orientale à la base de la muraille rocheuse du ravin d'Engihoul, à 13 m au-dessus de la Meuse. Le sol de ce passage a modifié
B - Entrée occidentale formée de deux couloirs dont l'un était fermé par le magasin à poudre de la carrière, en 1910.
C - Sommet de cheminée.
1 - Salle la plus basse (10 m plus bas que l'entrée), de 10 m L x 9 m l.
2 - Salle de la Lune de 8 m L x 3 m l. Son nom lui a été donné par M. Doudou en raison de l'effet lumineux donné par le sommet de la cheminée de la diaclase qui débouche au sommet du massif.
3 - Salle des Nutons, 4 m L x 3 m l, avec la Galerie des Stalactites, couloir ascendant vers l'ouest totalement obstrué par les concrétions.
4 - Salle du Cône, 14 m L x 3 m l, ainsi nommé par le cône régulier formé au plafond par la masse rocheuse.

5 - Grande salle, 20 m L x 18 m l x 3 à 4 m h, avec deux cheminées obliques à l'aplomb desquelles se trouvent la plus grande épaisseur de dépôts meubles contenant des ossements (probable charnier d'une soixantaine d'ours et d'une cinquantaine de sangliers, formé par la pénétration des eaux de surface qui ont périodiquement submergé les cavités souterraines).

dans E. Van den Broeck, E.-A. Martel et Ed. Rahir, Les cavernes et les rivières souterraines de la Belgique étudiées spécialement dans leurs rapports avec l'hydrologie des calcaires et avec la question des eaux potables, T. II Les calaires carbonifériens du bassin de Dinant et coup d'oeil sur le bassin de namur, H. Lamertin, Bruxelles, 1910
Auteur : Égoïté - œuvre tombée dans le domaine public.

Après avoir découvert en 1829 les grottes qui portent désormais son nom, à la lisière des Awirs et d’Engis, Philippe-Charles Schmerling découvre et explore en 1830 ce qui va être appelé la Grande caverne d’Engihoul. L’entrée, dissimulée comme très souvent par des buissons épais, est très étroite : « il faut y marcher à reculons, et se glisser couché sur le ventre, jusqu’à une longueur de 3 mètres.  On arrive dans une galerie longue de 7 mètres, où on peut se tenir sur ses genoux (…) ».  Le chercheur explore plusieurs salles et y trouve une mâchoire inférieure d’homme, une vertèbre lombaire, des phalanges, des métacarpiens et métatarsiens et, séparément des ossements d’ours, de blaireau, de ruminants, de glouton, de renard et d’oiseaux ; ailleurs encore de très nombreux morceaux d’os humains. Comme dans les grottes Schmerling des Awirs, il est question de trois individus distincts. L’état des os, les cailloux roulés, la configuration des lieux, le type de limon, tout indique au docteur que ces restes ont été apportés par l’eau qui a dû envahir les cavernes et qu’il est le premier à les découvrir. 
En 1833, l’éminent géologue Charles Lyell visite Schmerling à Liège, voit sa collection et conteste l’âge des fossiles. L’argumentation du Liégeois fait que, sans être pour autant convaincu, Lyell cite l’opinion de Schmerling quant à l’existence d’un homme fossile dans ses
Principes de Géologie dès l’année suivante. 

La grotte Lyell

En 1860, Lyell repasse à Liège et décide de visiter la caverne d’Engihoul avec le professeur à l’Institut agricole de Gembloux Constantin Malaise. Ils explorent en réalité une caverne découverte après la mort de Schmerling, et la fouille permet de trouver encore des fossiles semblables à ceux du découvreur.  Malaise continue ces travaux pendant plusieurs semaines et trouve un crâne et deux mâchoires inférieures avec leurs dents. 
Lyell, alors convaincu de l’importance des travaux de Schmerling, lui rend hommage en 1864 :
« Il avait accumulé des preuves surabondantes que l’introduction de l’homme sur cette terre datait d’une époque bien plus ancienne que les géologues ne consentaient alors à l’admettre. Un fait positif, me dira-t-on, attesté par une autorité aussi compétente, aurait dû peser dans la balance, plus que tout l’ensemble des témoignages accumulés jusque-là relativement à l’absence générale des restes humains dans les formations d’une égale antiquité.  La seule chose que je puisse alléguer, c’est qu’une découverte qui semble contredire les résultats généraux des investigations antérieures est naturellement acceptée avec beaucoup d’hésitation. C’eut été une tâche difficile, même pour quelqu’un de fort habile en géologie et en ostéologie, que d’entreprendre, en 1832, de suivre pas à pas le philosophe belge dans ses observations et ses preuves avec le dessein d’en contrôler l’exactitude. » 
Après avoir rappelé  les difficultés de l’exploration, Lyell conclut
« (…) Qu’on se rappelle toutes ces circonstances, qu’on en tienne compte, et l’on n’osera plus s’étonner, non-seulement qu’un voyageur de passage [c’est-à-dire lui-même] ait négligé de s’arrêter pour contrôler la valeur des preuves qu’on lui donnait, mais même que les professeurs de l’université de Liège, vivant tout à côté, aient laissé écouler un quart de siècle avant d’entreprendre la défense de la véracité de leur infatigable et clairvoyant compatriote. »

D’autres scientifiques - comme Antoine Spring, De Puygt, Lohest, Julien Fraipont, Ernest Doudou - ont exploré l’endroit et trouvé, outre de nouvelles cavités, d'autres ossements humains et animaux, des silex taillés néolithiques, des fragments de poteries, des objets en bronze et en fer.
L'ensemble des cavités est pourtant nommé
Grotte Lyell - en hommage à Sir Charles Lyell - par Les Chercheurs de la Wallonie, au XXe s.
Dès la première moitié du
XXe s.,  divers biospéologues mettent en évidence l'intérêt exceptionnel de la Grotte Lyell sur le plan de la biodiversité et répertorient plus de 70 espèces d'invertébrés. Deux d'entre elles (Microniphargus leruthi et Tychobythinus belgicus), considérées au départ comme endémiques, sont ensuite retrouvées en Allemagne et dans des grottes wallonnes proches (grotte de Ramioul et grotte Nicole).  Le diploure Litocampa hubarti semble bien être réellement endémique.

La grotte de Rosée

En juillet 1906, une cavité, en forme de cheminée verticale, est mise au jour suite à un tir de mine dans une carrière appartenant au Baron Jacques de Rosée, située au rocher d'Engihoul. Le 15 septembre, A. Vandebosch, surveillant au Concasseur des Awirs, et Ernest Doudou en commencent l'exploration qui les amènent à découvrir un domaine « bien plus réservé aux fées et aux sylphes que destiné à être foulé par le pied brutal de l’homme ». Cette immense salle est nommée le Palais de Cristal. Le géologue Ernest Van den Broeck propose de nommer l'ensemble de la grotte du nom du propriétaire des lieux.

L’exploration de 
la Grotte de Rosée est périlleuse.  À tel point que parfois les ouvriers refusent d'y travailler. Van den Broeck souligne l'opiniâtreté de ceux qu'on appelle alors les « excursionnistes », Cosyns, Doudou et Colette se débrouillant alors seuls : « pendant un jour et demi, enfoncés dans la vase et les pierrailles jusqu’aux genoux, travaillant au pic et à la pelle, s’aidant aussi d’une longue gaule, fouillant sans relâche dans la cheminée verticale, pleine de boue caillouteuse qui descendait encore, de temps à autre, par paquets dangereux et faisait se refermer l’accès du passage creusé par dessous. »

Le plan, légendé, montre l’étendue de la grotte, de la salle du Palais de Cristal à gauche jusqu’aux multiples petits couloirs explorés à l’époque au nord-est. Ossements roulés, limon, cailloux roulés, etc. sont indiqués par des abréviations et des petits dessins.

Coupe longitudinale de la Grotte de Rosée, telle que publiée dans E. Van den Broeck, E.-A. Martel et Ed. Rahir, Les cavernes et les rivières souterraines de la Belgique étudiées spécialement dans leurs rapports avec l'hydrologie des calcaires et avec la question des eaux potables, T. II Les calcaires carbonifériens du bassin de Dinant et coup d'œil sur le bassin de Namur, H. Lamertin, Bruxelles, 1910.
Auteur : Égoïté - œuvre tombée dans le domaine public.

L'ensemble de la grotte de Rosée est un important réseau de salles, couloirs et galeries ; ces derniers, parallèles ou perpendiculaires, s'entrecroisent sur plusieurs niveaux, et sont ponctués par des puits, cheminées, siphon, tunnel, etc. 
Le Palais de Cristal, avec ses marmites et ses dômes, ses cascades de stalactites, est réellement impressionnant. Il présente aussi des stalagmites dont la chandelle principale fait 2,80 m de haut pour un diamètre de 60 cm, des régions neigeuses et une averse de tubes hyalins cristallisés, de 5 cm de diamètre pour des hauteurs allant de 1 à 2 m et plus, des baguettes cristallines « distantes seulement de quelques centimètres les unes des autres », toutes creuses et renfermant de l'eau. Un grand nombre d'autres cristallisations excentriques, formées par capillarité, sont en forme de draperies, de crochets, de boucles, d'hélices, etc. et font penser à ces coraux ou à des fleurs étranges.
Dans une seconde salle se trouvent des stalactites en forme de sabres et plus à l'ouest encore, des stalagmites et des draperies rouge groseille, et d'autres stalagmites « d'un noir de jais qui, renforce, par contraste, l'éclatante blancheur des cristallisations environnantes. »
Sur le plan biologique, on a trouvé dans la grotte de Rosée des fossiles animaux du pléistocène et, au XXe s., les collemboles
Gisinea delhezi et Onychiurus severini, et l'araignée Diplocephalkus lusiscus.
Le réseau hydrologique de Rosée alimente les parties basses de la grotte Lyell.

Les grottes de Rosée et Lyell ne forment en réalité qu’un seul et même site géologique et ont été classées patrimoine immobilier exceptionnel de la Région wallonne, au titre de « site souterrain de caractère exceptionnel », par arrêté du 8 juillet 1977.  Elles appartiennent depuis 1999 à l’asbl Les Chercheurs de la Wallonie qui les a acquises, pour le franc symbolique, à la SA Carmeuse.
 
Vue sur l'entrée maçonnée de la grotte de Rosée

Vue sur l'entrée protégée de la Grotte de Rosée en 2011 - © BMG

Pour éviter la modification du biotope et la dégradation des concrétions, l'accès en est interdit au public et fort limité pour les chercheurs.  La dernière exploration de Rosée date de 2000 et un court film, La goutte de Rosée, a été tourné à cette occasion par Philippe Axell.  Il est visible, sur demande, au Préhistosite de Ramioul. 


Hermalle-sous-Huy


Hermalle-sous-Huy se trouve dans le lit majeur de la Meuse, lit creusé au tertiaire entre les couches dures des calcaires et dolomies carbonifères (360 à 300 millions d’années) sur la rive droite, et les couches plus tendres des schistes ordoviciens-siluriens (495 à 400 millions d’années) et des grès et psammites du dévonien (400 à 360 millions d’années).
schéma

La Meuse actuellement visible est récente (+/- 3 000 000 d'années) ; elle s’est constituée au pliocène par recul des sources, à partir d’affluents de fleuves anciens (Hoyoux, Mehaigne, Geer, Ourthe, Meuse de Visé) qui étaient conséquents au rivage marin oscillant à l’époque autour d’une ligne entre Bruxelles, Tongres et Maastricht.

carte géographique

En bleu roi : la mer, l'Escaut, la Meuse, la Mehaigne et le Hoyoux à la fin du miocène (il y a quelques  5 332 000 d'années)
En noir : les autres rivières à cette même époque.
En bleu clair : la mer du Nord actuelle – En violet : le tracé actuel de la Meuse.


La côte que l’on retrouve au sud du village, et qui monte jusqu’au plateau du Condroz, permet d’abord de voir, après avoir quitté la plaine alluviale (et ses alluvions récents de limons, sables et cailloux roulés), des schistes très anciens, fortement érodés, en pente douce (jusqu’à la fontaine Saint-Martin, au fond d’Oxhe, au Thier D’Olne). Elle devient plus raide quand elle aborde les roches gréseuses, plus dures et donc moins érodées, et ensuite les premiers psammites du Condroz.  
Elle fait partie de la Bande ordovico-silurienne du Condroz, comprise entre le Synclinorium de Namur au nord et le Synclinorium de Dinant au sud, entre la Faille du Midi à l'ouest et la Faille Eifelienne à l'est. Cette structure géologique, connue aussi sous les noms de « Bande de Sambre-et-Meuse », « Bande condruzienne », « Bande Silurienne du Condroz » ou encore « Bande de Dave » s'étend de Châtelet à Engihoul sur une largeur de maximum 2 km.  Hermalle est donc quasiment à son extrémité est.

« La région d'Hermalle-sous-Huy, de par la variété des terrains que son sous-sol recèle et la complexité des structures géologiques que l'on y observe, constitue, pour le géologue, l'une des régions les plus attachantes de notre pays. »

Michel Vanguestaine, Chef de travaux au service de Paléontologie végétale de l'ULg,
in G. Weyenbergh et Ph. Destinay (Éducation-environnement asbl),
Guide pour une promenade à Hermalle-sous-Huy (Engis),
Foyer culturel d'Hermalle-sous-Huy (Engis), [après 1981]


plan géologique

D'après le relevé établi par Michel Vanguestaine, op. cit. – Ma = million d'années

La faille eifelienne résulte du charriage du Condroz vers le nord lors du plissement hercynien,
il y a quelques 325 Ma, à l'époque de l'apparition des reptiles et des insectes géants,
et donc bien avant celle des dinosaures, oiseaux et primates...

La Mallieue, sur la rive gauche de la Meuse, possède un des 2 gisements connus de sidérite zincifère et l’un des 8 gisements remarquables au monde d'ankérite (espèce minérale de la famille des carbonates).

Nature  flèche

La construction de la voie rapide en bord de Meuse en 1988 en canalisant l'importante circulation routière de la vallée, a préservé un paysage diversifié : à la colline isolée du Thier d'Olne succède une plaine bordée au sud par les douces pentes des pâturages verdoyants et des bois vers Clermont-sous-Huy, puis l'encaissement du val mosan du côté d'Ehein marqué par le rocher d'Engihoul où se trouve des grottes explorées par Philippe-Charles Schmerling d'abord, par les Chercheurs de Wallonie ensuite.

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Colline du Thier d'Olne
vue du pont d'Ombret

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N644 Ombret-Hermalle
section de la Nissart
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En bordure : vaches limousines au pâturage
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Rocher d'Engihoul,
Ehein

Divers ruisseaux descendent du contrefort du Condroz pour se jeter dans la Meuse que l'on a repeuplée, entre 1984 et 1987, par déversement de barbeaux bagués – notamment à Hermalle-sous-Huy.  
Le ruisseau du Roua à l'est et le ruisseau d'Oxhe à l'ouest, sont toujours visibles.  
Dans ce dernier cours d'eau salmonicole, où l'on trouve essentiellement truites et chabots, et parfois petite lamproie et vairon, surtout bordé d’aulnes glutineux, de frênes et d’épicéas communs, on a déjà constaté la présence du cincle plongeur, oiseau brun et blanc de la taille d'un merle, qui vit habituellement à proximité des cours d'eau rapides de montagne et dont on dit couramment qu'il « nage sous l'eau » !

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À gauche : Le bleu intense d'un ciel de février 2007 se reflète dans le ruisseau du Roua.
À droite : Le ruisseau d'Oxhe à hauteur de Hottine en mai 2011.


En raison du sol et du climat, la végétation est en majorité de type acide, à luzule, fougères aigles et myrtilles, clématite des haies, houblon. Les feuillus, hêtres surtout mais aussi chênes et bouleaux voisinent avec des résineux, pins de Corse, pins sylvestres, épicéas et mélèzes.

Au Thier d'Olne, le large affleurement shisteux exposé à l'ouest/sud-ouest présente de larges plages de Sedum album parmi d'autres espèces comme Silene latifolia subsp. alba, Senecio inaequidens, Echium vulgare, Verbascum densiflorum, Plantago lanceolata, Daucus carota, Acinos arvensis, Picris hieracioides, Hieracium bauhinii, Daucus carota, Papaver dubium, Erigeron acer, Brachypodium sylvaticum, Festuca sp., Sonchus asper, Dactylis glomerata, Rumex acetosella, Taraxacum sp., Mercurialis annua, Veronica hederifolia, Lactuca serriola, Tragopogon pratensis, etc.
La partie supérieure des rochers, au sud, au-dessus de la rue Fouyet, est occupée par une population de Lychnis viscaria, plante rarissime qui constitue le joyau biologique du site [biodiversite-wallonie].
Bien que commune car répandue en plaine dans une grande partie de l'Europe (sauf les Iles Britanniques), cette plante est rare en Belgique car elle nécessite un habitat très spécifique : une exposition vers le sud et/ou l'ouest et la présence de roches particulières ; sa répartition est donc habituellement très morcelée.

Le parc du château de Hermalle et la drève de la Ferme castrale contiennent quelques arbres remarquables, répertoriés par la Région wallonne : orme champêtre, tulipier de Virginie, séquoia et Arbre du Pendu-noyé.  

photo du séquoia, dans la drève de la Ferme castrale

Séquoia dendron giganteum dans la drève de la Ferme castrale, en septembre 2010 — Auteur : Maurice Vandeput.

Une partie de cette zone est classifiée au plan de secteur comme d'intérêt paysager.  Elle jouxte une réserve naturelle pédagogique, aménagée derrière l'école dans les années 1980.

Avec patience et chance, selon l'heure et les saisons, on trouve à Hermalle (cliquez sur le nom latin) :

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Grive mauvis
Turdus iliacus
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Alouette lulu
Lullula arborea
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Tarier des prés
Saxicola rubetra

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Pouillot véloce
Phylloscopus collybita
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Rousserolle verderolle
Acrocephalus palustris
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Tarin des aulnes
Carduelis spinus

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Bergeronnette des ruisseaux Motacilla cinerea

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Pipit des arbres
Anthus trivialis

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Bergeronnette grise
Motacilla alba

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Bruant des roseaux
Emberiza schoeniclus

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Martinet noir
Apus apus

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Hirondelle de fenêtre Delichon urbica

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Pic vert
Picus viridis

peinture

Bécasse des bois
Scolopax rusticola

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Busard Saint-Martin
Circus cyaneus

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Pie
Pica pica

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Rouge-gorge
Erithacus rubecula

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Hypolaïs polyglotte
Hippolais polyglotta

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Mésange charbonnière
Parus major
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Grand Corbeau
Corvus corax


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Chouette effraie
Tyto alba

et d'autres animaux comme

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Sanglier

Sus scrofa

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Écureuil
Sciurus vulgaris

gros plan sur une chauve-souris

Chauve-souris
Myotis


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Hérisson
Erinaceus europaeus

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Chevreuil
Capreolus capreolus

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Crapaud
Bufo bufo
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Grenouille
Rana temporaria

Des bénévoles protègent la migration des grenouilles dans la Nissart car chaque année ces animaux doivent traverser l N644 pour rejoindre leurs lieux de reproduction dans le Bas Bois.   D'autres personnes recensent attentivement les oiseaux ; vous trouverez leurs données sur http://observations.be/gebied/view/42143.

De février à octobre inclus, nous organisons des balades guidées par un guide nature.  Profitez-en !

Vous découvrirez ainsi non seulement le biotope de Hermalle, mais aussi les richesses naturelles de la région proche.

Moyens d'accès  flèche

icone L'aéroport le plus proche est celui de Bierset (Liège), à ± 20 km de Hermalle-sous-Huy.
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La gare de Hermalle-sous-Huy (située sur la rive gauche de la Meuse, à la Mallieue, depuis 1850) ayant été fermée en 1993 au trafic « voyageurs », les stations ferroviaires les plus proches du village sont celles d'Engis et Amay.  En raison de l'éloignement de l'arrêt de bus, il est plus pratique de descendre à la gare de Huy qui sert aussi de gare pour les autobus.
La gare de Hermalle-sous-Huy assure toujours les chargements et déchargements de marchandises.
icone Hermalle-sous-Huy est desservi, à raison d'une fois/heure, par la ligne 9 de la Société de Transport en commun TEC (arrêt principal « Place d'Hermalle » dans la chaussée Freddy Terwagne).
icone Hermalle-sous-Huy est sur la ligne 1 du « RAVeL de Meuse » (RAVeL = réseau wallon de voies « lentes ») qui fait partie de la route des Pèlerins reliant Trondheim (en Norvège) à Pampelune, Burgos, León et Saint-Jacques de Compostelle (en Espagne).
icone Le Sentier de Grandes randonnées GR 576 longe la Ferme castrale, au centre du village.
icone De nombreux chemins communaux permettent l'accès par les bois.
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Le village est directement accessible par les routes nationales 644 (qui traverse le village) et 90 (voie rapide à 4 bandes de circulation, sortie « Pont de Hermalle », qui longe la Meuse).
Le Pont de Hermalle permet l'accès à la route nationale 617 (à mi-chemin entre Amay et Engis).
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Le village dispose de trois parkings : Place des Combattants (le long de l'église Saint-Martin, à côté de la Ferme castrale), place d'Hermalle et rue du Pont (en face de l'école communale).
     
La toute première route qui traversa Hermalle-sous-Huy fut celle de la Gerée qui reliait le hameau au gué mosan, à Amay, sur la chaussée romaine Tongres-Arlon, au pied de la colline dite du Thier d'Olne.

Je revois encore ce vieux chemin de la Gérée.
Étroit, cahoteux et mal empierré,
Il desservait tout un domaine,
On le disait : Ancienne Chaussée Romaine.

Il prenait source à la Grand’Rue.
Du Quartier de l’Eglise, c’était la Petite Avenue.
Il longeait le haut mur du vieux cimetière
Où de nombreuses tombes se devinaient centenaires.
(...)

Gustave Séverin, Souvenirs (De la Gerée à Hottine)

C'est au bord de la Gerée que fut construite la tour-porche de la Ferme castrale par laquelle on accédait au château de Hermalle.

C'est par cet antique chemin que l'armée de libération américaine, venant d'Amay, entra au village le 7 septembre 1944 :

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L’homme au brassard qui court à gauche est Jules Lecrenier (le fils de l’ancien receveur communal Camille Lecrenier déporté par les Allemands pendant la Première Guerre mondiale) ; la femme souriante est Yvonne Sauveur.  Félix Halleur, René Davignon (cousin de Jules Lecrenier) et Jean Welliquet sont juchés sur le véhicule à côté des G I’s dont l'officier gardait en parmanence la main sur son revolver.  Ces jeunes gens étaient partis à Ombret rejoindre les Américains « pour leur montrer le chemin pour entrer dans Hermalle ». 
Reproduction avec l’aimable autorisation de Jules Hastir ;
informations de Francis, fils de Jules Lecrenier.


Au XVIIIe siècle, Hermalle-sous-Huy possédait un relai de poste sur la route Liège-Huy (actuelle N644) et Napoléon y aurait logé en 1810.

Jusqu'en 1908, le passage de la Meuse se faisait par bac. Les autorités communales décidèrent l'érection d'un pont en béton armé. Second de ce type sur la Meuse, il fut construit en 5 mois avec l'aide de scaphandriers, et inauguré en grande pompe.

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Scaphandrier et ouvriers pendant la construction du pont – coll. BMG

Détruit en 1914 tout au début de la Première Guerre mondiale, il fut reconstruit en 1923.
La Seconde Guerre mondiale n'en laissa qu'un pilier en 1940, et il fallut encore reconstruire cet ouvrage qui fut le dernier, en Belgique, à être une propriété communale.

En 1975, la centre nucléaire de Tihange est mise en service ; elle a été construite sur une superficie de 75 hectares bordée par la Meuse, 30 km de Liège et 34 de Namur, à 14 de Hermalle et à quelques km à peine du centre de Huy qui ne possède comme voirie principale que la Route de la Vallée, forcément sinueuse, étroite, où le trafic est ralenti par le flux de camions qui desservent les industries. La ville ne dispose d'aucune large voirie qui la relie à l'autoroute de Wallonie, parallèle à la Meuse mais 9 km plus au nord.

Le problème de l'évacuation des civils en cas d'accident nucléaire est évident mais plus de cinq ans se passent avant qu'il ne soit réellement pris en considération comme le prouve la session de la Chambre des Députés du 1er avril 1982 où Charles-Ferdinand Nothomb, Vice-Premier Ministre et Ministre de l'Intérieur et de de la Fonction publique, reconnait que « les plans de secours et les plans particuliers existent mais ne sont pas tout à fait complets. (…) En ce qui concerne la protection de la population autour des centrales nucléaires, les efforts seront continués, bien entendu dans la mesure des possibilités que nous laisse la situation financière du pays. »

Le projet d'établissement de quatre voies de circulation, deux pour l'évacuation et deux pour l'arrivée des secours, est évidemment critiquable, et Louis Olivier, Ministre des Travaux publics l'admet implicitement lors de cette session :
« Vous connaissez la mentalité des Belges aussi bien que moi et vous comprendrez donc aisément, chers collègues, qu'il serait impossible de leur faire emprunter uniquement les deux voies d'évacuation et de laisser libres les deux autres voies destinées aux ambulances, ou à l'arrivée des secours en général. En cas de panique, les quatre voies seront empruntées, quitte à enjamber le séparateur pour aller plus vite ! »

Reste que les blessés éventuels devraient être conduits vers les hôpitaux de Liège, Namur, Marche-en-Famenne et surtout Bruxelles.
- Une jonction est donc établie entre Huy et l'autoroute par la création d'une voie à quatre bandes de circulation (N 65). Mais… «  cette voirie, s'il y avait un accident ne serait jamais qu'une route d'arrivée des secours et non une voirie de départ. Pourquoi ? Parce que forcément elle aboutit dans la centrale nucléaire. Il est évident que les gens qui vont partir ne sont pas ceux qui sont dans la centrale et que les autres ne vont pas repasser par l'endroit dangereux où il y a eu la catastrophe. »
- L'amélioration de la jonction Huy-Marche-en-Fammenne par Tinlot ne sert à rien pour l'apport de secours, les voiries existantes étant sinueuses et étroites ; tout au plus pourra-t-elle servir à l'évacuation des habitants de Huy-sud. Notons qu'en 2017, elle n'est pas encore réalisée… 
- L'évacuation vers l'ouest doit se faire par l'amélioration des routes vers Lavoir et Hannut, et par la création d'un pont à Ben-Ahin (le pont Père Pire). 
- Une jonction vers Liège nécessite la création d'une voie à quatre bandes de circulation (N 90) dont une première section (Neuville-Ombret) est construite dans les premiers mois de 1982, la seconde (Ombret-Hermalle et jusqu'à la route d'Engis) étant alors mise en adjudication.
Cette route, pratiquement, permettrait l'arrivée de secours sur le site tihangeois et l'évacuation (ou la fuite) vers Liège des Neuvillois, des Amaytois, des Ombrétois, des Hermalliens - non des Tihangeois ou des Hutois qui passeraient alors par le site même de la catastrophe… 

La construction de cette N90, « voie rapide » - reprise dans le plan de mobilité de la zone de police Meuse-Hesbaye comme axe de transit Poids lourds (+ de 7,5 t) - associée à la création du parc d'activités économiques a provoqué la disparition de plusieurs bâtiments, comme le Château d'Engihoul qui était à l'emplacement actuel de l'entreprise Knauff :

photo

Elle a aussi isolé un quartier du village : le hameau de Chaumont ne peut plus s'atteindre que par l'extrémité nord de la rue du Pont.



schéma

Accès routier : N90, sortie « Pont de Hermalle »
Accès par bus : Ligne TEC n° 9, arrêt « place de Hermalle » à 300 m. de la Ferme castrale
Accès pédestre : Sentier de grandes randonnées 576
Le Syndicat d'initiative est dans la Ferme castrale, à côté de l'église.


Plan du centre villageois ancien  flèche


schéma


Bâtiments des XVIIe et XVIIIe siècles : 
1- Château
2- Ferme castrale,
    Syndicat d'initiative
3- Église Saint-Martin,
    parking pl. des Combattants
4- Cense Cassal
5- Ferme Dacosse
6- Ancienne maison vicariale
7- Maison Jean-Gille Jacob (presbytère) classée
8- Ancien relai de poste
9- Maison Sacré

Par la chaussée Terwagne (direction Liège), accès à la rue Lecrenier où se trouve la Maison de la Héna (classée).
Bâtiments des XIXe et XXe siècles :
10- Ancienne Maison communale (Maison de la Laïcité)
11- Anciennes écoles (CEC)
12- Centre culturel & Bibliothèque communale
13- Salle L'Amicale
14- Quartier Magotte
15- Salle Francis Grandfils
16- Pharmacie
17- Supérette
18- Salle pour banquets
19- Chapelle funéraire de la famille de Potesta
20- Chapelle du Calvaire
21- Chapelle
22- Grand place
23- Terrain d'aventures (plaine de jeux)
2a- Grotte de Lourdes


Horaire du Syndicat d'initiative  flèche

Le secrétariat du Syndicat d'initiative répond à vos appels téléphoniques les jours ouvrables, de 9:30 à 18:00, au
+32-(0)85-31.42.86.

Le bureau d'accueil est ouvert toute l'année dans la Ferme castrale : les samedis de 14 à 19:00*, les dimanches de 11 à 19:00*. Par conditions hivernales difficiles (neige, verglas, température <0°C), merci d'appeler le  +32-(0)85-31.42.86 pour vérifier si ce bureau et la Ferme castrale sont bien ouverts.

* Fermeture à 18:00 de novembre à février inclus.



Notes


[biodiversite-wallonie] Fiche du Thier d'Olne sur biodiversité.wallonie.be, consultée le 13 juin 2013.  retour au texte




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