Et au XXIe
siècle...
La
« collision de Hermalle-sous-Huy »
|
La
tempête du 14 juillet 2010 |
Amélia
et Alisson Decloux, mortes en Meuse |
Patrice
Ramackers et Kevin Mahy, victimes de la poudrerie |
2013,
année de travaux à Hermalle |
2014,
l'incendie du château de Hermalle |
2018, autre
année de travaux |
2021,
l'incendie de la Ferme Aux-Deux-Tours |
2021,
les inondations |
2022, les violences |
2023, le désert médical |
2024, élections, un bel anniversaire et le décès de Lucien Dardenne |
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En septembre 2002,
la première pierre de la station
d'épuration des eaux d'Engis est posée sur la
rive droite, dans le parc d'activités industrielles de
Hermalle.
Grâce à deux réseaux de collecteurs
(celui du Roua qui dessert Hermalle-sous-Huy et celui d'Engis qui
véhicule plus de 90 % de la charge), elle traite
les eaux usées de la rive gauche de la Meuse via un
réseau de collecteurs et de stations de pompage
établis sur les communes d'Engis, de Flémalle, de
Saint-Georges-sur-Meuse et de Grâce-Hollogne. Le collecteur
d'Engis traverse la Meuse à hauteur du pont d'Engis et
rejoint la station de pompage sur la rive droite où les eaux
sont relevées pour pouvoir s'écouler
gravitairement vers la station d'épuration.
Cette station est la première à
posséder un centre de traitement des huiles, graisses et
autres flottants provenant des déshuileurs et fosses
à flottants d'autres stations d'épuration et
constitue l'un des quatre maillons qui doivent permettre
l'assainissement de la Meuse en Province de Liège.
Les travaux, dont cout quelques six millions sept-cents-mille
euros, se terminent fin 2004.
En près de 200 ans (de 1807 à 2003), la
population est
passée de 514 à 1422 habitants, notamment par
l'immigration italienne, l'adjonction d'une cité de petits
propriétaires terriens (la Cité des Ris
construite sur un terrain pourvu de ruisseaux - les ris en wallon) et
d'une
cité d'habitations sociales (la Cité Vandeweghe
dont 6
logements sont conçus pour recevoir des personnes
handicapées en chaise roulante) qui ont élargi le
centre
d'habitat ancestral sans que le village ne verse dans le type de
« village-nébuleuse ».
Le nombre des villageois hermalliens représente le quart des
5 694 habitants de l'entité d'Engis.
Le 8 juillet 2003,
l’asbl La Rawète est reconnue
« Organisme touristique » par le
Commissariat
général au Tourisme, en tant que Syndicat
d’initiative installé dans la Ferme castrale. Le
SI met en
ligne le 1er
décembre suivant le premier site Web
consacré à Hermalle-sous-Huy : au fil du temps,
ce présent site
s’enrichit d’informations relatives à
l’ensemble de l’entité engissoise.
Le 8 octobre 2006, les
résultats des élections
communales confirment l'attachement d'une très forte
majorité des citoyens de tous les villages formant
l'entité engissoise au parti
socialiste qui dirige la commune depuis plus de trente ans.
Sur 4 120 inscrits, 3 512 votes valables offrent 70,03 % aux
socialistes et 29,97 % à l'opposition Ensemble qui regroupe
les Écolos (23,23 %), les libéraux (12,24 %) et
les sociaux-chrétiens (12,24 %). Serge Manzato est
nommé bourgmestre, et continue d'assumer ainsi une fonction
que Vicky Albert, son oncle par alliance, lui avait transmise au cours
de son mandat et qui avait été
officialisée par
arrêté du Gouvernement wallon du 23 janvier 2003.
La nuit du 31 décembre 2006 au 1er
janvier 2007, une
violente tempête s'abat sur la région ; de
même le 19 janvier. Plusieurs toitures sont
abimées et des dossiers rentrés au Fonds des
Calamités.
Et le 3 juillet 2008, au lendemain
d'un très violent
orage…
«
Foutue matinée ! Après le tumulte d’une
nuit torrentielle, le village d’Hermalle-sous-Huy (commune de
Saint-Georges) [sic]
s’éveille dans la lueur des gyrophares
dépêchés sur le lieu d’un
accident ferroviaire peu banal. À 6 h 48, le train de
voyageurs en provenance de Namur (ligne 125 Namur-Liège) est
entré en collision frontale avec un train de marchandises
à l’arrêt, provenant de la gare de
Kinkempois (Liège). Voyant l’impact arriver, le
conducteur de ce dernier a juste eu le temps de se réfugier
à l’arrière de la cabine. Dans le train
de Namur-Liège, les passagers auront moins de chance.
Surpris par l’impact, ils valseront vers l’avant.
Bilan : une quarantaine de blessés, sans gravité.
Dans les minutes qui suivent, le plan blanc (dispositif
médical d’urgence) est
déclenché, les secours arrivent sur place.
À
8 heures, une pluie tiède renforce
l’atmosphère dramatique du lieu
d’impact. Dans ce site industriel poisseux planté
en bord de Meuse, des dizaines de secouristes s’animent sous
une tente jaune, dressée à la hâte.
Premier espace de diagnostic pour la soixantaine de voyageurs en
état de choc (…)
Sur
les voies de chemin de fer qui s’avancent entre le fleuve et
l’entreprise Dumont-Wauthier (groupe Lhoist), le spectacle
étrange des locomotives soudées l’une
à l’autre trahit la violence de
l’impact. Cabines pliées, vitres
éclatées, les deux monstres sont
immobilisés pour quelques heures encore, le temps de laisser
les inspecteurs analyser les lieux et interroger les conducteurs. (…)
Du
côté de la SNCB (transport) et
d’Infrabel (réseau), les mines sont
plombées. Se réfugiant derrière des
phrases convenues, des propos assimilés lors de stages de
communication de crise, les porte-parole [sic]
répètent en boucle qu’« il
faut attendre les résultats de l’enquête
». Ministre de la Fonction publique, Inge Vervotte ajoute que
tout sera mis en œuvre pour aider les victimes. »
[16]
On en parle dans le monde entier [17]
comme
de la collision de Hermalle-sous-Huy ! Alors que
l'accident s'est produit dans la partie de Hermalle
cédée à Saint-Georges-sur-Meuse en
1977… L’enquête a ensuite
déterminé
que l’accident fut dû au non-respect de la
signalisation
par le conducteur du train de voyageurs.
Huit ans plus tard, le dimanche 5 juin 2016, un train de voyageurs
emboutira à 23 h 03 un train de marchandises quasiment au
même endoit, faisant trois morts et une dizaine de
blessés. La presse, cette fois, placera la Mallieue parfois
dans
la
commune de Saint-Georges-sur-Meuse, parfois – et encore
toujours
– à Hermalle-sous-Huy comme le fera d'ailleurs...
le
ministre de la Mobilité François Bellot !
La gare de Hermalle ne sert plus qu'au trafic de marchandises, nous
l'avons déjà écrit. Quant à
la gare d'Engis, où les
trains
omnibus s'arrêtent encore, elle n'appartient plus
à la S.N.C.B. depuis 2008.
La fermeture du bâtiment par la SNCB en 1994 n'avait
laissé aux voyageurs sur chaque quai qu’un abri
transparent, sans sièges ni information, et le
souterrain
remplaçant le passage à niveau pour
l’accès
à la voie 2 s'était
dégradé. La zone
d’habitat environnante avait été
désertée
sauf pour le bâtiment qui abritait jadis une Poste et pour le
logis contigu depuis longtemps
un cabinet médical… Sur la place, le
kiosque où, aux temps heureux, les
Liégeois venaient
par train assister aux concerts dominicaux… (et
où se
tenait la fête locale) avait depuis longtemps disparu, comme
le
transport par
tram vicinal dont il ne subsistait que quelques rails. Plus rien ne
rappelait
la
vitalité, de 1854 à 1950, de la 9e
station de la ligne Namur-Liège parcourue chaque jour par 6
convois, ordinaires ou express, avec 3 classes de confort…
Cherchant une solution, la commune d'Engis a finalement convaincu la
SNCB de lui vendre le bâtiment qui, lorsqu'il sera
rénové, devrait accueillir divers services au
public
(l’Agence Locale pour l’Emploi,
l’Agence pour le Développement Local, le service
d’insertion du CPAS, un espace de formation et un espace
public
numérique). Ces travaux de rénovation ont
commencé
mais la faillite
d'un entrepreneur a momentanément bloqué le
chantier.
La façade de la gare, selon le
projet d'aménagement de l'architecte Pierre Ploumen.
La symétrie statique initiale du bâtiment central
de deux
niveaux sous bâtière, flanqué de part
et d'autre
d'une aile basse, jadis construit par la Cie du Nord-Belge, va
être rompue par un nouveau volume comportant un ascenseur
pour
permettre l'accessibilité aux personnes à
mobilité
réduite. Le projet de l'architecte Pierre Ploumen comportant
- la production de courant par panneaux photovoltaïques,
- l’isolation des façades extérieures
pour obtenir un taux de déperdition thermique
très bas,
- l’emploi d’une chaudière à
gaz haut
rendement avec régulation poussée et
optimisée par
zones en fonction de leur occupation,
- la récupération et la
réinjection dans le
circuit de consommation de la chaleur produite par les centrales vapeur
de l’asbl « À Toute Vapeur »
(service de
lessive et repassage),
- une citerne d'eau de pluie de grande capacité avec filtre
donnera l'eau gratuite pour les WC et les machines à
lessiver,
- l'installation d'un système de ventilation
mécanique contrôlée à double
flux permettant
la récupération de la chaleur de l'air extrait et
de la
réinjecter dans l'air pulsé,
fera de l'ensemble une structure « basse énergie
».
En 2008 aussi, les autorités communales, constatant que les
délais créés par les
formalités
administratives avec le pouvoir de tutelle peuvent poser
problème, dotent la commune d'un nouvel outil : la RCA -
Régie communale autonome - qui dispose d'une plus grande
liberté et va gérer, sous contrôle du
collège communal, le patrimoine immobilier communal. Lui
incombera donc, par exemple, de gérer le site
des Terres rouges à Engis et l'urbanisation du
terrain du Crucifix à Hermalle.
Les 4, 5 et 6 septembre 2009, Engis
commémore le 65e anniversaire
de
la libération de la commune, en présence
de vétérans de la deuxième Division
blindée
américaine "Hell on Wheels" honorés à
l'administration communale. Plus de 130 véhicules militaires
d'époque, accueillis par quelques centaines de personnes,
ont bivouaqué à Hermalle-sous-Huy pour la plus
grande
joie des photographes avant de repartir vers Engis, Saint-Georges et
Maastricht…
Le
26 janvier 2010, une
association engissoise est mise à
l'honneur
: pour ses initiatives quant à l'accessibilité de
la
Ferme castrale et de ses musées aux personnes
handicapées, l'asbl Syndicat d'initiative de
Hermalle-sous-Huy
La Rawète se voit décerné le Prix
CAP48 de
l'entreprise citoyenne 2009.
Le 14 juillet de la même année,
l’entité
d’Engis essuie une nouvelle tempête qui souffle un
morceau
du toit de l’école de Clermont, couche un arbre
sur
l’église d’Engis, abime le parc des
Tchafornis. Au centre de Hermalle, dans la drève de la Ferme
castrale et dans le parc du château dont les toitures
souffrent
à nouveau, de nombreux arbres
sont découronnés ou fortement
abimés
en moins d’une minute. Dans la rue Gerée, un mur
de
branches empêche tout passage…
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L’arbre du
Pendu-Noyé répertorié comme arbre
remarquable par la Région wallonne, photographié
au
printemps (à gauche)
est devenu en 10 secondes l’arbre du
Pendu-Noyé-soufflé (à droite,
photographié
le 14 en début de soirée).
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Rue Gerée, avant -
après : Si, si, c’est la même rue et le
château est toujours au
bout… |
En 2005, le château
et son parc ont été acquis par un Nivellois qui a
commencé des travaux de rénovation par la
réfection du mur de clôture des douves, rue
Gerée.
La reconstruction partielle du mur implique de vider les
douves
pour repartir de la base de la muraille. On
s'aperçoit
alors que l'allée d'accès au porche de la Ferme
castrale
est, en réalité, le tablier (la partie
supérieure)
d'un pont à arches sur lequel devait reposer le pont-levis
abaissé - ce qui modifie la perception de largeur des douves
qu'on avait jusqu'alors.
Las ! Un différend oppose assez rapidement les
occupants
des dépendances au propriétaire et pendant plus
de trois
ans celui-ci ne peut pénétrer dans son bien.
En juillet 2010, un des occupants
exaspéré par le
comportement de quelques participants
éméchés
à la fête villageoise après le feu
d'artifice va
jusqu'à tirer des coups de feu ; la police intervient
à 2
heures du matin, tirant deux coups de somation pour ramener le calme.[18]
En mai 2011, le propriétaire obtient l'expulsion des
habitants
et dans la deuxième partie de cette année, de
nouveaux
travaux de nettoyage sont entrepris pour faciliter… la
remise en vente
du château.
Le
château, vu de la Ferme castrale, en mars 2012.
La tour grise date du XIIe s. À
gauche :
l'agrandissement du XVIIe dû au comte d'Ursel avec l'une des
2
tours quadrangulaires.
À droite : une partie de la façade probablement
remaniée par Jean-Gille Jacob.
À l'avant-plan : douves et passerelle en
encorbellement du XIXe
s.
Le 16 janvier 2011 se
produit un drame qui émeut la Belgique tout
entière :
la
jeune Amélia
Decloux, 6 ans, joue avec sa sœur et son
frère au bord de la Meuse à Engis et, voulant
rattraper son ballon, se retrouve à l'eau. Alison - 12 ans - se
jette dans le fleuve pour la sauver
mais ne réussit pas, malgré l'aide du jeune
frère,
à se hisser avec elle sur la berge. Sur
l'injonction
de l'ainée qui tente de se maintenir à flot avec
sa sœur en
s'agrippant à une péniche, Corentin court
chercher son
père mais lorsque celui-ci arrive, les deux fillettes ont
été emportées par le cours
d'eau.
D'importantes
recherches sont lancées tout au long du fleuve et jusqu'aux
Pays-Bas, au cours desquelles, le 25
janvier, Olivier Rouhxet (39 ans), un homme de la Protection civile,
plongeur professionnel et expérimenté, perd la
vie, aspiré puis coincé sous l'eau contre la
4e
porte qu'il inspectait au barrage de l'ile Monsin, le masque
emporté par le courant.
Le corps d'Amélia est
retrouvé par un passant à Liège le 9
février, celui Alison (décorée
à titre
posthume de la croix civique de première classe) le 17,
à
quelques mètres de là mais de l'autre
côté
de la Meuse.
Pour mémoire :
Les morts en Meuse ont été fréquents
et si le bord
au fleuve, dans sa section engissoise, entre la rue Vinâve et
le
pont où commence la rue Joseph Wauters s'appelle Quai Léopold Herten,
c'est en mémoire d'un ouvrier de
ce nom
qui y travaillait à charger un camion en juillet 1957 ;
voyant un jeune garçon tomber dans la
Meuse, il s'y est jeté, a sauvé le gamin mais n'a
pu lui-même sortir de l'eau et s'est noyé
à
l'âge de 23 ans.
D'autres Engissois ont
été
décorés pour faits de dévouement.
Ainsi Vincent
Joseph Gabriel, maréchal-ferrant et
boutiquier,
qui le 20 septembre 1864, s'est jeté à l'eau avec
le
pontonnier Mathieu
Joseph Caslety (tous deux sachant à
peine
nager) et ont sauvé un enfant jouant sur le bord de la Meuse
et
tombé à un endroit où l'eau mesurait
1,20 m de
profondeur ; ils reçurent respectivement la
médaille de
vermeil et d'argent.
Le 20 décembre suivant, Frédéric
Vandewalle, garde-barrière du
chemin de
fer du nord, sauva trois personnes d'une maison en feu puis,
monté sur le toit, parvint à maitriser l'incendie
; il
reçut lui aussi la médaille de vermeil.
Adrien de Witte, La botteresse
(buvant son café dans une copète),
1886 - © Breugelius
Le 10 décembre 1874… « Une
botteresse, occupée au déchargement d'un bateau,
tomba
dans la Meuse dont les eaux, grossies par les pluies,
étaient
fouettées par une violente bourrasque. Thirion, qui ne sait
pas
nager, s'élance à son secours. Perdant
pied, il
s'accroche à la passerelle, parvient à saisir la
victime
et à la maintenir ai-dessus de l'eau. Delroualle
et
Destexhe, accourus à ses cris, se mirent en devoir de le
retirer
de sa position périlleuse. Mais la passerelle
ayant
basculé, ces quatre personnes furent
précipitées
dans le fleur, d'où elles être retirées
grâce
à l'intervention de quelques témoins de
l'accident. »
Le Moniteur belge
ajoute dans son tableau de l'Annexe n° 268 du 25 septembre
1875, en page 25, que la médaille de 1 ère
classe fut décernée à Jean-Baptiste
Thirion, employé à Hermalle-sous-Huy, et celle de
2 e
classe à Guillaume-Joseph Delroualle, journalier
à Amay,
et à Jean-Joseph Destexhe, journalier à Ampsin.
Le 17 juillet 1876, le passeur d'eau de Hermalle-sous-Huy Joseph
Parmentier se précipita au secours d'un enfant
tombé dans
la Meuse et parvint à le ramener sain et sauf sur la rive.
Déjà porteur d'une médaille
de 3 e classe, il
reçu alors celle de la 2 e
classe.
La demande de classement de la Ferme castrale comme monument
historique, formulée
dès juillet 2005, a connu de nombreuses
péripéties
et l'ouverture de la procédure d'enquête ne
démarre
finalement, par enquête publique, que fin février 2012.
Début 2012 aussi, le résultat des
réunions citoyennes que constitue l'Agenda local 21,
entamé en 2011, aboutit à la
désignation d'une
quarantaine de personnes pour former la Commission Locale de
Développement Rural. Celle-ci doit
débattre des enjeux vitaux pour l'entité
engissoise
et proposer des pistes de solutions aux problèmes et
d'amélioration de la qualité de vie dans une
optique de
développement durable.
En mai, le Tour de Belgique passe à six reprises dans
Hermalle
et trois fois dans Clermont et Engis où se
déroule
l'arrivée finale.
Fin septembre commencent d'une part d'importants travaux de
terrassement pour la
création d'un éco-village sur le terrain du
Crucifix
(entre la cité des Rys, la chaussée Freddy
Terwagne et la
route nationale 90),
Phase de début des travaux : 10
octobre 2012
et d'autre part de renouvèlement de
canalisations d'eau, enfouissement de lignes électriques et
modification de la voirie au centre même du village.
Centre de Hermalle, 20 septembre 2012 :
tranchées pour la pose des nouvelles canalisations d'eau.
Le taux de votants aux élections communales et provinciales
est
inférieur, comme ailleurs en Belgique et bien que le vote
soit
obligatoire, à celui de 2006 : 87,3 % (à la place
de
93,33 %) de la population engissoise répartissent leurs voix
entre le Parti socialiste (66,75 %), le Mouvement
réformateur
(17,99 %) et le Centre démocrate humaniste (15,27 %). Le
taux de
votes blancs et nuls est de 8,41 %.
Le 7 février 2013, un
début d'incendie est rapidement maitrisé
à la Poudrerie Belge de Clermont-sous-Huy,
classée SEVESO, sans faire de blessé.
Il n'en est
pas de même le 26 mars suivant où 500 kg de poudre
noire
s'embrasent dans l'atelier de tamisage de la Poudrerie. Deux
ouvriers, Patrice
Ramackers et Kevin
Mahy, sont gravement
brulés. Kevin décède au centre des
grands
brulés de Loverval huit jours plus tard, Patrice le 28 avril
suivant.
Un nouveau problème surgira le 7 mars 2014 : explosion dans
un
silo et deux blessés légers obligeant la mise
à
l'arrêt de l'usine - hormis les lignes nécessaires
pour
évacuer la production en cours et les matières
premières. Treize jours plus tard, le
périmètre de
sécurité mis en place sera réduit
à 50
mètres du chantier car le risque de détonation
est
écarté ; seul subsiste un risque d'incendie sur
le site.
Les travaux reprennent tant pour l'édification de
l'éco-quartier de la Fontaine Saint-Jean qu'au centre de
Hermalle
où l'on espère leur achèvement pour la
fin
juin… et où on rouvre la voirie…
Début
mai, les
travaux de modification de la voirie empêchent la circulation
au
centre ancien de Hermalle. Empêchement tout
théorique, car
de nombreux automobilistes (non riverains) s'autorisent à
emprunter la route, au milieu du chantier comme le prouve la photo
suivante où l'on aperçoit un car…
scolaire (non
communal) qui contourne un engin de chantier !
Le 28 mai 2013, le
conseil communal, après enquête publique et
consultation
de la Commission de toponymie, décide de renommer la partie
de
la rue Gerée qui va de la rue du Pont à l'angle
de la
maison natale du maitre maçon Jean-Gilles Jacob en Ruelle
Jean-Gille Jacob pour rendre hommage à ce grand
maitre-maçon du XVIIIe
siècle, comme le Syndicat d'initiative de
Hermalle-sous-Huy le lui avait proposé en octobre 2012.
Dans les déblais résultant de
l'enlèvement du
pavage en briques de la ruelle de l'église (entre la Ferme
castrale et l'ancien cimetière), on trouve un objet qui
ressemble suffisamment à une grenade de la guerre 1914-1918
pour
appeler le service de déminage
d'Éverlée.
Celui-ci, après examen de l'objet suspect, et
convaincu
par son poids qu'il doit s'agir d'autre chose, le décape
littéralement et en sort un morceau d'outillage
composé
d'un cylindre pivotant sur un axe. Plus de
« peur » que de mal.
Avant et après
Le 7 juin, les édiles communaux posent officiellement la
première pierre de l'éco-quartier «
Fontaine
Saint-Jean » destiné à créer
153 nouvelles
habitations (maisons ou appartements) et une crèche sur le
terrain dit « du
Crucifix » (5 ha), contigu à la
cité des Rys,
à la chaussée Freddy Terwagne et à la
route
Nationale 90. Les immeubles seront construits avec des hourdis en
béton et des panneaux préfabriqués de
béton
de bois (copeaux de bois - déchets de scieries -
enrobés
de chaux et de ciment et minéralisés)
réalisés par la firme Prefer dont la fabrique
occupe
l'emplacement de l'ancienne « Tubes de la Meuse
»
à Flémalle.
Le dimanche 16 juin se produit la première visite
touristique en
car de l'entité engissoise, dans le cadre du Festival de
visites
guidées de la Maison du Tourisme Hesbaye-Condroz et avec
l'appui
de la commune d'Engis qui prête véhicule et
chauffeuse. La
guide du SI de Hermalle démontre à une trentaine
de
personnes (d'Engis, Haneffe, Huy, Momalle, Ougrée, Seraing,
Ramioul, St-Georges-sur-Meuse, Verlaine, Vinalmont, Vottem), et avec
succès, qu'Engis est davantage une commune agricole et
forestière qu'industrielle et qu'elle vaut une visite.
Ce
dimanche 16 juin après-midi, nous avons participé
à la balade guidée « Surprenante et
verte
Engis ! »
Surprenante surtout grâce à [la guide] qui nous a
«
régalés » de sa compétence,
abordant tous
les aspects : historique, social, architectural, économique,
…
Elle a su avec le ton juste nous faire partager sa fierté
pour
notre commune et toutes ses (ces) « richesses
» que nous
ignorions. Nul doute que nous retournerons à
différents
endroits pour les découvrir à nouveau avec
beaucoup de
plaisir.
Un
tout grand merci aux organisateurs et à notre guide, pour
cet
après-midi bien agréable et très
enrichissante.
Certainement une « aventure » à
renouveler !
Madeleine et
Paul Malchaire, Engis
Embarquement dans le car communal.
Le 8 juillet, on inaugure en fanfare
l'« embarcadère » de
la
préhistoire, structure métallique
destinée
à marquer le port d'Engis-Éhein comme la
réelle
entrée au port autonome de Liège et la porte
d'accès
ouest du bassin industriel liégeois, tout en constituant une
passerelle entre les quais et le tablier du pont, favorisant une
liaison
cyclo-piétonne protégée entre le
centre d'Engis,
ses aménagements et le parcours RAVeL.
La fanfare, le bourgmestre Serge Manzato,
l'échevin Philippe Lhomme, le public.
À
la mi-juillet s'achèvent les travaux
au centre de Hermalle après
la pose de klinkers sur lit de grenailles, damage et remplissage des
joints avec du sable de Lommel :
- de la rue du Pont au virage où donne
l'entrée sud
du château, la chaussée Freddy Terwagne a
été rétrécie ; il en
résulte une
largeur de trottoir agréable tant au pied de la Ferme
castrale
qu'à celui de la terrasse d'accès de l'ancienne
ferme
sise au n° 125 où les piétons,
précédemment, devaient marcher sur le voirie, et
un
ralentissement de la circulation automobile - les deux tournants de la
chaussée ayant longtemps constitué un joyeux
défi
pour les automobilistes amateurs de risques ;
- la chaussée forme désormais un plateau avec la
place
des Combattants où une ligne de pavage noir rappelle
l'enceinte
de l'ancien cimetière ;
- le monument aux morts a été
déplacé du
flanc de l'aile sud de l'église au flanc sud du chevet ;
- un passage pour piétons a été
créé
au bord est du plateau ainsi qu'une pente d'accès au porche
de
la Ferme pour les personnes à mobilité
réduite ;
- des plantations, près de ce passage et le long de
l'édifice religieux, doivent agrémenter le site
désormais
mis en valeur par un éclairage adapté.
Le 6 septembre 2013, à la veille des Journées du
Patrimoine, le carillon extérieur de l'église
d'Engis est
mis hors d'usage : des gens ont, vers 5 heures du matin,
déboulonné la plus basse des trois cloches, d'une
centaine
de kilos de bronze et accroché à quelque 3 m de
haut,
probablement pour la voler mais ils n'ont pu l'emporter et la cloche
est restée au sol. Les dégâts
sont
estimés à 50 000 €. La police
enquête…
Le carillon photographié en 2010.
Il avait remplacé celui de l'ancienne tour romane
démolie en 1964.
Cette démolition
mit un point final à une situation qui divisait la
population engissoise en deux camps :
Après
l'effondrement du plafond de l'église, le 13
décembre 1961, qui écrasa
une centaine de chaises à un moment où
l'église était heureusement
vide, se posa le problème de la démolition totale
de l'édifice ou de la
conservation de la tour romane. Cette tour avait
été, au départ, une
tour communale de défense construite au XIVe
siècle sur une base du XIe,
à l'emplacement d'un ancien cimetière
mérovingien ; elle était dotée
d'une cloche servant de tocsin. L'adjonction successive de deux
chapelles au fil du temps et l'ajout d'une deuxième cloche
en avait fait une
église au XVIIe
siècle.
On décide d'ériger un nouvel édifice
à la
fin des années 1960 (ci-dessous à droite) ; il
contient
l'harmonium et les grandes orgues de style louis XV de la vieille
église (ci-dessous à gauche). |
En juillet 2014, un
arrêté de démolition de La Concorde, rue
Albert Ier
à Engis, est pris par le bourgmestre. Cet ancien
cinéma, qui abritait depuis de longues années un
café, des associations et mouvements de jeunes, a connu deux
incendies criminels (en février 2013 et le 27 juillet 2014).
La stabilité des installations étant
altérée, il faut le démolir.
Le 9
septembre suivant, vers
16 h 40, le feu se déclare dans les combles du château de
Hermalle. Les pompiers, aussitôt prévenus, tentent
de
maitriser l'incendie avec mousse, eau des fourgons d'incendie, eau
pompée dans les douves et même raccordement
à un
tuyau de particulier, tandis qu'une foule accourt – les
fumées sombres qui s'élèvent dans le
ciel se
voient de tous les coins du village, de la route nationale 90,
d'Amay... – et envahit tant l'entrée du
château,
côté chaussée Terwagne, que celle de la
Ferme
castrale par la rue Gerée, sans se soucier
évidemment
qu'il s'agit de propriétés privées.
Le feu est maitrisé en une bonne heure, mais non encore
éteint. Les pompiers continuent leur travail au
péril de
leur vie car certaines parties du bâtiment sont fort
vétustes et qu'ils ne connaissent pas le labyrinthe des
lieux
envahis d'émanations.
Vers 22 h 30, ils s'en vont.
Le lendemain, le feu reprend peu avant 7 h du matin et les camions
à sirène reviennent. Les hommes du feu n'ont pas
le choix
: ils arrosent, remontent dans les greniers, arrachent ce qui peut
l'être, tronçonnent le reste et balancent du bord
de la
corniche des poutres et débris qui s'écrasent sur
le toit
de la véranda du rez-de-chaussée.
Une même question est sur toutes les lèvres :
comment le feu a-t-il pris ? Mais elle reste sans réponse.
Un même sentiment de tristesse est sur bien des
visages…
Ce château dont, au fond, peu se souciaient de connaitre
l'histoire, c'est quand même un fameux morceau du patrimoine
local. On se demande ce qu'il va devenir…
La propriété est à nouveau
morcelée par la
vente des dépendances et de la majorité des
terres à Roger Mottard et Cora Counerotte, en
décembre 2014.
En avril 2015, le village de
Hermalle est candidat au concours européen EDEN
Destinations dont le thème est Tourisme et gastronomie locale.
La candidature de Hermalle est présentée par
l'asbl
Syndicat d'initiative de Hermalle-sous-Huy La Rawète. Elle
est
soutenue par la Commune d'Engis - Échevinats du
Tourisme et de la culture -, la Commission Locale de
Développement Rural, l'Agence de Développement
Local
d'Engis, le Centre culturel d'Engis, la Fondation rurale de Wallonie et
la Maison du Tourisme Hesbaye-Meuse.
Les arguments suivants font que cette candidature n'est pas retenue : «
La proposition se démarque des autres candidatures et est
assez
séduisante. Le dossier est bien
élaboré,
communique un certain enthousiasme et met directement dans le bain avec
la photo en couverture. La destination réussit à
intégrer un produit gastronomique dans une offre
touristique.
Cependant, on ne retrouve pas de réelle
expérience
gastronomique plurielle et variée. On est davantage sur la
culture que sur le tourisme ce qui limite les attentes en termes de
candidat EDEN. L’aspect touristique est très
faible par
rapport à l’aspect espace pour des visiteurs
extérieurs. On ressent en outre un manque de coordination
car le
dossier se rapporte uniquement à eux au lieu
d’ouvrir un
peu plus les frontières. »
Dans la journée du 24 avril, un habitant d'Engis
brûle des
déchets dans son jardin et quitte les lieux alors que le
foyer
n'est pas éteint. Le feu reprend et se propage
à
l'entrepôt contigu où sont stockés,
notamment, des
bonbonnes de gaz et plusieurs tonnes de pellets… Le bilan
est
heureusement strictement matériel : hangar totalement
détruit et plusieurs immeubles atteints.
© Alain Stassart - image provenant de sa vidéo
postée sur Facebook.
La toiture du château de Hermalle est
rénovée cette
année-là et de nouveaux châssis sont
installés à toutes les fenêtres.
Le 4 novembre, un court-circuit électrique provoque un
incendie dans
les combles du corps de logis de la Ferme castrale. Pas de
blessés.
En février 2016 se termine la
réhabilitation de l'ancienne gare d'Engis ; l'Agence de
Développement local est l'une des premières
à s'y
installer. Elle sera accompagnée au cours de
l'année du
service de repassage du CPAS À toute vapeur, de l'ALem, de
la
RCA Engis Développement, de l'ADL et d'un espace public
numérique. Les déménagements de ces
services
libèrent des locaux, notamment à la Maison Mouton
pour
l'accueil et la réorganisation de la bibliothèque
communale.
Le 14 avril, le château de Hermalle trouve un nouveau
propriétaire, l'anversois Rayez Lemmens...
2017.
En mai la presse se fait l'écho d'une formule de location
achat
lancée par la Régie autonome engissoise pour six
logements dans l'éco-quartier de la Fontaine St-Jean
à
Hermalle : le locataire d'un logement de 2 ou 3 chambres paiera,
pendant maximum 24 mois, un loyer mensuel de 750 à 900
€
dont 50 % lui sera remboursé au terme du bail s'il
désire
acheter le logement à ce moment, formant ainsi un capital
susceptible d'obtenir plus facilement un prêt
hypothécaire
pour financer l'achat équivalent à 148 000-174
000
€. La récupération de la part
capitalisée n'est évidemment effective qu'en cas
d'achat
dans les 24 mois.
Le 27 mai, le Centre culturel organise une exposition de photographies
d'Engissois par Philippe Herbet ; les œuvres sont
placardées
sur des façades d'Engis, Clermont et Hermalle. C'est le
début d'un éventuel « Musée
à ciel ouvert ».
2018
connait à nouveau d'importants travaux routiers à
Hermalle. Pendant le premier semestre, la rue du Pont est
réfectionnée en profondeur et le trafic routier
est
détourné pendant plusieurs mois avec une
signalisation
des plus sommaires obligeant les gens à des
détours
inutiles. La fin des travaux, prévue pour le 30
juin,
n'arrive qu'à la fin aout.
Et en septembre commence la rénovation de la
chaussée
Freddy Terwagne, de la Ferme castrale au cimetière :
remplacement des conduites d'eau, création d'un trottoir,
nouveau tarmac. La signalisation est meilleure mais oublie à
nouveau d'indiquer que les (encore rares) commerces existants sont
ouverts. Le délai prévu (jusqu'à fin
décembre) est à nouveau largement
dépassé ;
ce n'est qu'en février 2019 que la circulation locale est
rétablie, sans que le chantier ne soit pour autant
totalement
terminé au niveau du carrefour du Ronheu.
La rénovation a aussi pour but de rendre impossible le
charroi des gros
camions et des semi-remorques, interdit depuis des années
mais que les GPS entrainaient vers le
centre de Hermalle…
La vitesse est limitée à 50 km/h par
l'installation
d'ilots qui obligent les véhicules à slalomer et
à
devoir céder le passage en fonction de la signalisation, ce
qui
est illustré en mars par la page d'accueil du site
www.hermalle-sous-huy.be :
Le choix réside donc entre le slalom et la cession de
passage ou... le choc frontal.
La position des ilots et le flou de la signalisation fait que certains
automobilistes slaloment et que d'autres essayent de rester sur la
droite de la chaussée bien que la largeur soit
limitée
soit par des piquets soit par un petit talus de remblai.
L'espace étant ainsi fort restreint le véhicule
empiète alors... sur l'ilot.
16 mars 2019.
2018, c'est aussi l'année des élections
communales que
l'on attend avec intérêt, les scandales politiques
s'étant multipliés en Wallonie (et ailleurs dans
le pays)
- on pense notamment à l'affaire Publifin qui a mis en
évidence le paiement de rémunérations
contre peu
ou pas de travail accompli. Certains ont
remboursé,
d'autres ont refusé comme le maïeur
d'Engis, Serge
Manzato, qui se considérant sans reproches
préfère
répondre en justice. Il payera cependant un peu plus tard.
En attendant, la traditionnelle liste socialiste engissoise se modifie
et devient Engis
solidaire
(orientation gauche), avec 2/3 de candidats indépendants et
1/3
d'affiliés au PS. Le score personnel de S. Manzato passe de
1203
à 907 voix, sa liste de 66,75% (13 sièges)
à
47,73% des suffrages (11 sièges). Le parti Ecolo obtient
17,57%, 3 sièges et un échevin Johan Ancia, Engis Positif
(liste d'union Cdh et MR) 1 siège (à la place de
2 en 2012) comme le MCER
(Mouvement Citoyen Engissois Réunis,
créé
par Raphaël Grégoire ex-conseiller CPAS
CdH) et le Parti Social
EH de la dissidente socialiste Julie Leclercq.
Parmi les changements qu'apporte la nouvelle majorité, on
note
une page du site web de la commune où quatre personnes
(bourgmestre et échevins) sur les 17 membres du conseil
communal
publient leur revenus, et la simplification de procédure
pour
l'interpellation du conseil communal par le citoyen.
En 2019,
la direction du Centre culturel engissois assurée
depuis 34 ans par Jean-Pierre Houet passe à Michaël
Willems, précédemment animateur au CEE.
La canicule frappe à deux reprises en juillet. Le mercredi
24
juillet (où l'on relève une
température de
41,4°C dans la cour de la Ferme castrale), deux des quatre
hectares
d'un champ d'épeautre de la ferme du Sart Lombard partent en
fumée. L'origine du feu est dû
à la
sécheresse et, probablement, à un
mégot
jeté par un automobiliste roulant sur la N90 qui
sépare
le champ des terres de Hottine.
Le nombre d'agences bancaires diminue fortement à Engis et
à Amay, comme d'ailleurs partout dans la province de
Liège : plus d'une centaine ont fermé en 2020.
Disparaissent à Engis les banques Dexia,
puis BNP
Paribas Fortis ; ne reste que Bpost à la fin 2020.
Dans
les villages de l'entité, Hermalle-sous-Huy,
Clermont-sous-Huy
et Éhein,... il n'y en a jamais eu – et
même pas un
distributeur de billets ! (Ce n'est qu'en 2021 qu'un automate sera
installé au bureau de poste au grand soulagement des
habitants.)
Au centre d'Amay, ce sont Fortis et ING qui ferment leur
bureau.
Cela pose de gros problèmes aux habitants : les clients de
BNP
Paribas Fortis, par exemple, voient leur compte domicilié
dans
le haut de Saint-Georges-sur-Meuse, quasiment inatteignable sans
voiture.
Début 2021,
la presse
signale que la conférence des élus
Meuse-Condroz-Hesbaye,
qui regroupe les bourgmestres des 31 communes de l'arrondissement de
Huy-Waremme, va écrire aux parlements et gouvernements
fédéraux et wallons « pour
leur demander de
garantir une répartition équilibrée
des
distributeurs automatiques de billets de banques dans les communes de
Wallonie et de poursuivre le dialogue avec le secteur bancaire pour le
maintien d'un nombre suffisant et justement réparti
d'agences
bancaires de proximité, en particulier pour les zones
rurales ». [19]
Dans la nuit du 16 janvier 2021, un incendie détruit la
Ferme
Aux-Deux-Tours.
Ce bâtiment était connu dans le village
sous ce nom car il possèdait, en façade nord,
deux tours
d’escalier,
circulaires. Il a cependant été cité
dans les écrits comme Cense
Wailley, du nom de la famille qui le construisit en 1610,
ou Cense Cassal
du nom de son propriétaire au XVIIIe
siècle.
La famille de Potesta, propriétaire de la seigneurie de
Hermalle, avait racheté la Cense Cassal vers 1911.
Dans la deuxième moitié du XXe
siècle, la famille
D’Haeyère l’occupait et produisait des
pommes de
terre. Le nom était devenu « chez
D’Haeyère
».
Dans les années 1980, le bâtiment fut
racheté par
un néerlandophone qui fit procéder aux
modifications des
baies et des portes sans, heureusement, trop abimer la dalle
carrée et moulurée, armoriée
Wailley-Velroux,
placée à l’attique de la porte
d’entrée du corps de logis.
Vers 1995, la cense fut rachetée par des particuliers comme
logis et annexes… de rangement. La nuit fatale, la propriétaire et un de ses enfants, adulte, y logeaient.
Le 16 janvier 2021, vers 3 heures du matin, on entend depuis
la
ferme
castrale des sortes de coups de pétard.
En fait
c’est le feu qui commence son ravage. Et ravage est le bon
mot
puisque l’incendie va flamber jusqu’au matin et
détruire la toiture, la charpente, les étages et
tout le
contenu de la Ferme Aux-Deux-Tours.
Les pompiers de Huy arrivent les premiers.
Suivent ceux de
Liège et puis encore la protection civile. Deux
grandes
échelles, des camions citernes qui se parquent où
ils peuvent pour augmenter la quantité d'eau
prélevée au réseau de la
SWDE.
Au total il y a aura, d'après un pompier de Liège
:
- une autopompe et auto-échelle du
poste avancé de Grâce-Hollogne,
- une autopompe de la caserne,
- une citerne du poste avancé du
Sart-Tilman,
- une citerne du poste avancé d'Ans,
- un élévateur du poste
avancé de Flémalle,
- un véhicule et container
Réhab,
- un véhicule officier caserne avec
les pompiers de Huy (zone Hemeco) en PPR et
- une citerne de 28000 l de la Protection civile.
Le feu a pris
dans la partie ouest du corps de logis ; une grande échelle
est mise en place.
Le vent pousse
flammes
et fumées vers le nord-est, protégeant les
bâtiments les plus proches (Ferme castrale) et habitations de
la
ruelle Jean-Gille Jacob) mais étendant l'incendie vers l'est
du
corps de logis.
La toiture de
la tour est a déjà disparu.
Le combat
continue et se renforce.
L'annexe
brûle à son tour.
Le courage du
pompier qui dirige la lance du haut de la grande
échelle…
Boiseries,
reste d'ameublement, etc. s'entassent, brûlants, au
rez-de-chaussée.
Enfin, cela
semble diminuer…
Le fournisseur d'électricité RESA a dû
envoyer un
technicien pour réparer une panne qui affecte plusieurs
immeubles avoisinants.
La SWDE a dû envoyer un fontainier car dans un
immeuble de la
rue, l'eau est vraiment trop polluée par les
dépôts
de rouille arrachés des tuyauteries par la pression
demandée par les pompiers. Cela permet de se
rendre compte
que la valve qui devrait permettre de purger la canalisation a
«
disparu » sous la végération de la
Gerée,
insuffisamment nettoyée par la SPI… Une
équipe
devra repasser les prochains jours pour régler le
problème ; en attendant, les bouteilles d'eau devront
remplacer
l'eau courante qui est couleur d'urine foncée.
L’arrosage
continue jusqu'à 17 heures passées. Les pompiers
de
l'après-midi sont relevés par une
équipe pour le
soir. Il est toujours interdit de
pénétrer dans
l'immeuble.
Et puis la neige
commence à tomber sur les ruines.
Il n'y a pas eu, heureusement, de victimes.
Cependant, l'importante collection de documents sur le chocolat de Jean
Paquay, dit Monsieur
Chocolat en Wallonie [20], est
partie en fumée…
Le dimanche matin, les pompiers arrosent
encore les débris d'où émane toujours
de la
fumée.
Il est littéralement impossible de
pénétrer dans l'immeuble étant
donné la
masse des décombres au sol du rez-de-chaussée.
Les
pompiers ne repartiront qu'à la fin de
l'après-midi.
Mais ils devront revenir le mardi 19 à 15h 40 car de la
fumée s'élève à nouveau du
rez-de-chaussée.
Juillet 2021 est le plus pluvieux depuis 1980.
Le samedi 10, une très violente averse abat plusieurs
grosses
branches du saule implanté le long du mur d'enceinte des
douves
du château, au tournant de la rue Gerée.
Le
branchage abattu sur la rue couvre 6 m de long x 6 m de large sur une
hauteur de plusieurs mètres.
Du mardi 13 au vendredi 16, des pluies torrentielles se
déversent sur l'est et le centre de la Belgique, provoquant
la
crue éclair de nombreux cours d'eau et des inondations
catastrophiques. Des centaines de maisons sont envahies ou
détruites par les eaux violentes qui emportent
véhicules,
mobilier urbain et même ponts sur leur passage. Des conduites
de
gaz sont arrachées. Des incendies se déclarent
que l'on
ne peut maitriser faute de possibilité d'accès.
Au moins 40.000 personnes se trouvent sans
électricité, et souvent sans moyens de
communications.
Les autorités préconisent l'évacuation
dans de très nombreuses communes.
À Verviers, un couvre-feu est instauré pour
éviter les pillages.
Les pompiers, la protection civile, l'armée avec ses camions
et
hélicoptères, les très nombreux
bénévoles wallons, bruxellois et flamands ne
suffisent
pas ; 150 secouristes arrivent de France, d’Italie
et
d’Autriche, avec bateaux et hélicos.
Le 20 juillet est déclaré jour de deuil national
: la
conférence de presse du ministre-président wallon
Elio Di
Rupo, aux côtés du Premier ministre Alexander De
Croo et
des autres ministres régionaux, confirme que 41 personnes y
ont
laissé la vie, deux disparus n'ont pas
été
retrouvés, des centaines de personnes se
retrouvent sans toit, sans affaires personnelles, sans objets de vie ni
souvenirs.
Des dizaines de bâtiments devront être abattus,
leur
stabilité n'étant plus assurée. Le
relogement des
sinistrés est plus que problématique…
Le bilan n'atteint pas celui de l'Allemagne qui a subi ces
précipitations inouïes comme aussi les Pays-Bas, la
France,
la Suisse... mais n'en est pas moins dramatique.
Les Engissois ont moins souffert que les habitants des communes mosans
voisines ; la Meuse a certes débordé mais n'a pas atteint la hauteur de 1992 et 1993.
La nuit du 13 au 14 juillet, le bassin d'orage a pourtant atteint son
niveau maximum, ce qui ne s'était encore jamais produit.
© Page Facebook de Marc
Voué
Agents du service travaux et mandataires ont
travaillé
jusqu'à 3h30 du matin à dégager les
zones
touchées et les grilles afin de libérer les
passages pour
laisser l'eau s'écouler.
Le 14, le service travaux a nettoyé les voiries et
continué à effectuer les dégagements
nécessaires pour une meilleure évacuation des
eaux.
La plus grosse frayeur est venue, le jeudi 15, d'une péniche
dérivant perpendiculairement au sens du courant, sur toute
la
largeur du fleuve, juste avant le pont d'Engis, évitant de
justesse un autre bateau et menaçant de se fracasser contre
le
pont. La situation a pu être maitrisée
grâce
à un bateau pousseur qui a remis la barge le long de la rive.
© Facebook : Sébastien
Saroléa
Sur la rive gauche du fleuve, à Engis, le quai du Halage a
été fermé.
© Facebook : Sébastien
Saroléa
Sur la
rive droite, où se trouvent Éhein, Hermalle et
Clermont,
le ruisseau de la rue Lambert Lepage a débordé,
la rue du
Sart
s'est transformée en rivière obligeant les
autorités à fermer la
chaussée Freddy Terwagne entre la sortie du zoning et le
sart.
La même chaussée a dû
être fermée
à hauteur de la Nissart et du cimetière. Idem
pour les
routes de la Poudrerie, le bois des Houx et le bois des Fontaines.
La population a dû éviter de passer
à Magnery
et dans la campagne d'Aux Houx, à hauteur du
cimetière.
Des logis et garages ont été inondés,
des toitures ont mal résisté.
La communication avec la population s'est faite, entre autres, sur
Facebook.
Pour répondre aux critiques acerbes de certains habitants,
l'échevin Marc Voué y a expliqué que
la campagne de nettoyage des
avaloirs venait d'être achevée sur toute la
commune dans la mesure
du possible, un véhicule en stationnement pouvant
empêcher l'accès aux
bouches d'égout. Les volumes d'eau de pluie ont
charrié des branchages,
des encombrants divers qui bouchent les grilles et ont
obligé les
ouvriers à les nettoyer et re-nettoyer.
Il était quasiment impensable
de retirer les taques des trapillons, les grilles des avaloirs sans
risquer de voir les canalisations souterraines envahies de crasses
et progressivement bouchées. Or même
dans la situation présente où ces
canalisations étaient propres, le volume d'eau à
évacuer était tellement
important qu'elles étaient en saturation, obligeant les eaux
à rester en
surface…
Engis fera donc partie des 202 communes wallonnes (sur un total de 262)
qui pourront être admises au Fonds des calamités.
La commune a envoyé ses ouvriers communaux aider, avec des
jeunes Engissois, les sinistrés de Kinkempois ; elle a
organisé une collecte de dons. Et des commerces et
associations locales se sont aussi organisés pour apporter
également leur aide, en rassemblant par exemple des vivres
et
des produits de première nécessité.
Elle accueille au port de Hermalle-sous-Huy, d'énormes tas
de
détritus de toute nature provenant du déblaiement
des
rues de la région liégeoise. Des
déblais à surveiller
car de la fumée s'en échappe parfois…
©
Lise Dubreucq, 08 aout 2021.
L'évacuation des 35
000 tonnes que représentent ces déchets, commencée
le mercredi 27 octobre, se fait par péniche vers les sites de
traitement par le consortium Aertssen-Bruco-Maes sous la coordination
de la Spaque et doit se terminer en décembre 2021 ; ce sera
fait à la mi-janvier 2022 et l'opération aura
couté 6 450 000 €.
Métaux, plastiques, bois – soit l'équivalent de 26
000 tonnes – auront été recyclés, le reste étant
incinéré pour produire de l'énergie.
Le 19 novembre suivant, la première pierre d'un grand centre de
tri… de déchets… est posée à
quelques mètres de là pour remplacer celui de Seraing,
vieux de 20 ans et déjà quasiment obsolète. Cet
investissement de 40 millions d'euros couvrira 36 000 m2 pour traiter
les déchets de Liège, du Limbourg et d'une partie du
Luxembourg à raison de 40 000 tonnes par an. Intradel
assure pouvoir y offrir 50 emplois issus de l'économie
sociale.
Dans la nuit du 13 ou 14 décembre 2021, entre minuit
et une heure du matin, deux jeunes hommes ivres – 18 ans donc
majeur et 17 ans, mineur, conducteur – dérobent un
camion-tombereau Dumper 775 de Canterpillar à la carrière
engissoise de Carmeuse-Sagrex pour rentrer chez eux.…
Ils sont arrêtés à Seraing, quelques heures plus
tard, après avoir abimé la voirie, de la signalisation,
des feux routiers et une habitation de particuliers !
Le responsable du chantier en reste comme deux ronds de flan et
déclare aux journalistes Michaël Menten et Marc Evrard de
RTL info, que
« Il
faut déjà une formation de base pour conduire ça
en bon état d'esprit et sobrement, alors avec un verre dans le
nez, c'est quasi mission impossible. » publié le 14 décembre 2021 sur le web.
Le camion-tombereau Dumper 775 de Canterpillar,
engin de chantier à six roues, 10 m de long, 4,50 m de haut, 4,50 m de large, qui roule à 67 km/heure.
Avec la silhouette, grandeur nature, de deux ouvriers pour comparaison.
L'année
2021 se termine mal pour Hydrometal. Cette société,
située dans le parc industriel de Hermalle-sous-Huy, le long du
RAVel 1, recycle des matières contenant des métaux
non-ferreux comme le zinc, le cuivre, l'étain, le plomb, le
nickel. Peu avant 08 heures, le jeudi 30 décembre, un
ouvrier cordiste de 26 ans, originaire du Brabant wallon et qui
travaillait pour un sous-traitant, inspectait une cuve de 27 m de haut
lorsque de l'hydroxyde de zinc lui est tombé dessus et l'a
enseveli. Le jeune homme, spécialisé dans le
nettoyage de silos, était muni d'une bonbonne d'oxygène
mais elle n'a pas permis sa survie. Il a été
retrouvé deux heures et demies plus tard par les services de
secours du Grimp (Groupe de Reconnaissance et d'Intervention en Milieu
Périlleux), les moyens traditionnels des sapeurs-pompiers
étant inadaptés.
Le 11 janvier 2022
débute l'aménagement d'un espace de convivialité
à Clermont-sous-Huy qui n'a jamais possédé de
place communale. Le chantier d'un an coutera 1 487 029,79 €
précise Lucas Beauduin dans le quotidien La Meuse du 12 janvier 2022.
Deux braquages du Spar Express de Hermalle-sous-Huy, tenu par le couple
Benoït et Isabelle Verhulst-Doyen et leur fils Louis,
émeuvent le village en mars et avril :
Le 18 mars, à 18:15, un homme encagoulé et armé
d'un grand couteau de cuisine menace Benoît ; le
gérant résiste et poursuit, avec sa femme, le malfrat qui
a réussi malgré tout à voler des cigarettes.
Le 7 avril, l'agression est plus méthodique et beaucoup plus
agressive : vers 06:30, le livreur de pâtisserie qui arrive est
pris en otage par deux hommes masqués qui le somment, sous la
menace d'un révolver, de sonner à la porte du magasin.
Naturellement le gérant ouvre, les hommes se précipitent
en pointant l'arme sur lui. Ils le ligotent puis se servent : 5000
€ et des paquets de cigarettes prennent la poudre d'escampette
avec eux. À l'arrivée de la police, il n'y a plus
que les victimes fortement choquées… Le parquet descend
sur les lieux. Dès midi, Louis – le fils de
Benoît et Isabelle qui travaille avec eux – rouvre le
magasin. Les journaux – La Meuse, L'Avenir, la Dernière
heure, RTL – n'ont pas manqué de signaler ce "fait divers".
« Il faut le vivre » comme
l'affiche le Spar ! Braquage du 18 mars, vidéo de surveillance,
© Verhulst.
En septembre, c'est le décès d'un
automobiliste sur une aire de repos de la N90 qui suprend la population
: Les journaux locaux (La Meuse, L'Avenir, la DH) mais aussi nationaux
(notamment la RTBF) annoncent qu'à la suite d'une manoeuvre
dangereuse sur la route N90 le dimanche 4 septembre, les conducteurs de
deux voitures, qui roulaient dans le sens Huy-Liège, se sont
retrouvés sur l'aire de repos de la nationale à hauteur
de Hermalle-sous-Huy. Lors de l'altercation, le carreleur engissois
né en 1978, Cédric, a frappé à trois
reprises Maxime Baugnet, Éghezéen de 32 ans, puis est
reparti. Le jeune homme frappé est rentré dans sa voiture
et a perdu conscience. Les services de secours n'ont pu le
ranimer. À la police et au magistrat de garde du Parquet
de Liège descendu sur les lieux avec un médecin
légiste, la compagne de M. Baugniet qui voyageait avec lui,
choquée, n'a pu que difficilement expliquer les circonstances
dans lesquelles les faits s'étaient passés.
L'Engissois, ayant appris le décès de son
adversaire, s'est spontanément présenté
à la police le lundi; il a été placé sous
mandat d'arrêt. La police semble ne pas posséder toutes
les informations utiles et tente de relancer l'enquête par un
appel à témoins sur son site et dans les médias.
Nos concitoyens découvrent alors, médusés, que le
sens de circulation indiqué serait Liège-Huy et non
l'inverse et que le « comportement
routier inapproprié peut avoir consisté en une vitesse
excessive, des dépassements dangereux ou éventuellement
une course poursuite. » L'existence de deux aires de repos, en
face à face, de part et d'autre de la N90, n'éclaircit
pas les données…
Avec l'arrivée de 2023,
le centre médical Médi-Engis s'ouvre au 43 de la rue
Joseph Wauters à l'ancien
emplacement d'un restaurant-pizzeria à côté de
l'école communale. Lancé par des
médecins généralistes de la commune, les Docteurs
Annick Bourguignon et Thierry Hendrickx, rejoints par les Drs
Poncin et Laurent, il a pour vocation d'offrir une infrastructure
et un encadrement à de potentiels nouveaux médecins dont
la population engissoise aurait grand
besoin : avec ses 3 généralistes pour plus de 6000
habitants, Engis est un vrai « désert médical
» !
On peut y faire faire des prises de sang sans rendez-vous du lundi
au vendredi de 7 à 10:00 et le samedi de 8 à 11:00 et les
locaux doivent accueillir outre les 4 généralistes
précités, un gastro-entérologue, des kinés
et une pédicure spécialisée. L’accueil du
centre, joignable au 04 220 82 00, fonctionne de 8h à 18h,
et le parking est aisé : soit sur l'ancienne place du
marché, face au centre, soit à l'arrière de
celui-ci accessible par le quai du halage.
Une
partie de la population se montre critique sur les réseaux
sociaux
car elle espérait la création d'une « maison
médicale » qui aurait pu accueillir en permanence tout un
chacun, ce qui n'est pas le cas ici puisque deux des
généralistes, au moins, ne peuvent plus prendre de
nouveaux patients, le quota de leur patientèle étant
déjà trop élevé.
2024, année d'élections diverses.
Les fédérales donnent en juin les mouvances de
centre-droit et de droite gagnantes ; le résultat des
européennes ? même au « café du commerce », on n'en
parle pas – et c'est normal : il n'y a jamais eu aucun
bistro à Éhein-Bas ni à Clermont, il n'y a
plus aucun café depuis deux ans à Hermalle, et les propos
éventuellement échangés dans le seul qui
subsiste à Engis ne dépassent pas les 50 m aux alentours.
En octobre, les provinciales sont quasiment passées sous silence
dans la presse au profit des communales qui ont débouché
sur un certain de nombre de… chambardements locaux et
confirmé ou infirmé au niveau local le résultat
des « fédérales ».
Bouleversement aussi à Engis, mais pour d'autres raisons qui ont
échappé la plupart du temps à la population,
même si la presse (de moins en moins lue…) a relaté
de temps à autre des oppositions entre le bourgmestre et son 1er
échevin. Certains habitants ont bien tenté de
s'informer sur ce qui allait se passer, mais les informations sont arrivées tard et au
compte-gouttes, quasi toujours par l'intermédiaire de Messieurs
Mark Zuckerberg, Chris Hughes, Eduardo Saverin, Andrew McCollum et
Dustin Moskovitz. Vous ne les connaissez pas ? C'est presque normal :
ce
sont les fondateurs d'un réseau social que certains, par ironie,
appellent fessebouc. Donc tout ceux qui n'en sont pas adhérents
ont attendu quasiment en vain que le facteur dépose dans leur
boite aux lettres le programme des quatre listes en lice –
quasiment en
vain car un seul document nous a été remis, par exemple,
et il ne comportait que le portrait des candidats sans aucun paragraphe
quant au programme de la liste.
Il faut donc conclure que, même si ce n'est pas inscrit dans la
loi, chacun est obligé de passer par Meta Platforms pour pouvoir
être un minimum informé...
Notre petite enquête (qui n'a évidemment pas valeur de
sondage, comme dirait le journaliste-animateur de la RTBF Sacha Daoud,
mais constitue une
simple prise de température parmi nos concitoyens) nous a permis
de constater que :
1- aucun futur électeur contacté ne s'était enquis du contenu des programmes ;
2- les (très) rares candidats rencontrés, de leur propre
aveu, avaient « signé » pour faire plaisir à quelqu'un
et non par conviction politique ;
3- leur connaissance du tissu social et culturel de la commune était plus que limité.
Sans doute en fut-il de même dans la plupart des communes wallonnes.
Résultats :
Les représentants de la liste Engis solidaire,
d'obédience socialiste au pouvoir depuis des...
décennies, ont obtenu 31,1 % des voix et perdu leur
primauté au profit de ceux affilié à la liste COHÉsion
(indépendante de tout parti politique) gagnante à 51,1 %,
une majorité qui donne le poste de bourgmestre à Marc
Voué (l'échevin contestataire) et le plus grand nombre de
conseillers communaux au conseil qui sera mis en place le 2
décembre.
La liste Renouveau, composée de partisans proches des Engagés
(parti centriste et social-libéral issu du Centre
démocrate humaniste CDH, descendant depuis 2002 du Parti
social-chrétien PSC) et des Écologistes
confédérés pour l'organisation de luttes
originales Ecolo, atteint
11,9 %. Celle d'une conseillère communale indépendante
disparait purement et simplement du paysage politique engissois.
Le site internet de la commune, à la date du 4 novembre 2024
(donc 3 semaines après le résultat des votes) ne donne encore aucune info quant aux résultats des
élections.
Le 5, sans que les pourcentages des résultats ne soient
cités, apparaissent les informations sur le pacte de
majorité, informations également
développées dans la presse : le parti COHEsion donne une
place à Marc Defraigne, de la Liste Renouveau.
Sans siéger au Collège, ni avoir droit de vote, M. Defraigne «
y sera convié s’il le désire. Il fera quoi ?
Seules ses qualités ont permis cette ouverture. Ouvrir la
majorité à un conseiller engagé au propre comme au
figuré est une démarche juste et salutaire en regard
à son implication pendant ce mandat. Il sera le président
du nouveau conseil communal, il reprendra la présidence de
l’ALEM, la présidence du centre culturel en synergie avec
l’échevine de la culture. Il sera un accompagnant à
la présidente du CPAS en intégrant le bureau et le
conseil du CPAS. Il sera un accompagnant de l’échevine de
l’enseignement en intégrant la COPALOC (Commission Locale
Paritaire) » précise Muriel Sparmont en reprenant
l'annonce du futur bourgmestre dans son article « Marc Defraine
(Renouveau) intègre la majorité du nouveau bourgmestre
Marc Voué à Engis : « Une personne qui s’est
investie... »» – La Meuse Huy-Waremme, 05/11/2024 à 15:37.
Les représentants de COHEsion formant le nouveau Collège communal seront :
- Marc Voué, bourgmestre (Police et
Sécurité, État civil, Finances, Personnel, Grands
projets, Budget participatif, Participation citoyenne) ;
- Christine Oversteyns-Tasiaux, 1ère
échevine (Jeunesse, Santé et personnes handicapés,
Seniors, Développement économique
et Emploi, Culture, Tourisme, Patrimoine) ;
- Géraldine Pinte, 2e échevine (Enseignement, ATL-Accueil extrascolaire, Petite Enfance, Jumelage ;
- Sophie Bourguignon, 3e
échevine (Urbanisme, Développement territorial,
Développement durable, Environnement, Énergie
– matières dont elle s'occupait comme employée
communale –, Logement ;
- Christophe Menconi, 4e échevin (Travaux, Mobilité, Sépultures, Sports) ;
- Isabelle Terryn, Présidente du CPAS,
Chargée de la Cohésion sociale (PCS), des Affaires
sociales, de l’Économie sociale et solidaire.
Tous sont belges. Et c'est la première fois que tant de dames
ont accès à la direction de la commune d'Engis !!!
Tout autre chose : Fin octobre et début novembre, la presse
régionale met en évidence un bel anniversaire : voila 35
ans que les jeunes époux Isabelle Doyen et Benoît Verhulst
ont repris la dernière des épiceries villageoises
hermalliennes dont l'histoire remonte au tout début du XXe siècle – si pas avant….
L'épicerie Pollard, tout début du XXe siècle, bien avant que le ministre socialiste amaytois Freddy Terwagne
ne donne son nom à la chaussée qu'on
avait simplement appelée « rue du
château » puis « rue du centre
»…
On entrait chez Benoît et Isabelle par une porte
étroite flanquée de deux fenêtres et le comptoir se
trouvait sur la droite, le long du petit côté d'une petite
salle rectangulaire encombrée d'étagères en bois.
Au fil des... vacances d'été, des frigos et de nouveaux
rayonnages ont été installés, le comptoir a
déménagé pour être face à
l'entrée, les fenêtres ont été agrandies
comme la salle qui a empiété peu à peu sur les
dépendances de l'ouest... :
À l'été 2003.
Les Hermalliens ont pris l'habitude de voir le papa
de Benoît donner un coup de main, puis les enfants
Émilie et Louis faire de même.
Le commerce marchait bien et méritait un nouvel agrandissement ;
l'idée de le transplanter à quelques mètres de
là, sur la place d'Hermalle, a fait jour sans pourtant pouvoir
se concrétiser. Les époux ont alors choisi d'investir
l'espace qui, en façade de rue, donnait surtout à vue un
volet de garage, mais qui se prolongeait en pente douce jusqu'à
l'arrière du bâtiment, offrant un espace de stockage pour
bonbonnes de gaz, petit bois d'allumage et matériaux divers
avant le jardin privatif.
Début des travaux en 2019.
C'est ainsi qu'est né « leur » Spar Express, avec
trois emplacements de parking couverts à rue, ouvert du lundi au
samedi inclus, comme l'était l'ancien commerce. Nous lui
souhaitons bien évidemment une encore longue vie !
Le Spar en 2024 © Sandrine Diressens - Louis et ses parents, Isabelle et Benoît © La Meuse Huy-Waremme.
Plus triste info : le 2 novembre 2024 est décédé, à son domicile, Lucien
Dardenne, né à Engis le 22 janvier 1926 et qui y a
joué un important rôle.
Lucien Dardenne © foret-tejean.net
Enfant d'une famille catholique, il a participé au mouvement de
jeunesse de cette obédience comme louveteau, scout, routier.
Après des études à l'Institut Saint-Luc de
Liège, il devient dessinateur industriel Aux carrières et Fours à chaux Dumont-Wautier
et fonde, parallèlement et avec un ami, un Bureau
d'architecture. Il y créera plusieurs belles constructions dont
le « chalet suisse » de Hermalle, rue Wérihet,
et sa propre maison dont la toiture en forme de large V inversé
constituait un objet de curiosité par les Engissois. il a
épousé Marie-José Guissart qui abandonne son
travail à la firme ACBI d'Engis pour se consacrer à
l'éducation de leurs enfants successifs : Jean-Pierre,
Marie-Claire, Luc et Bernadette.
Deux d'entre eux, Jean-Pierre et Luc, deviendront les « Frères Dardenne
», cinéastes mondialement connus pour leurs documentaires
sociaux et films raflant les plus grandes distinctions
cinématographiques.
De g. à dr. Jean-Pierre et Luc Dardenne, à Bologne en 2016, recevant un FIAF Award (Prix de la Fédération internationale des Archives du Film,
décerné à des personnalités internationales
reconnues pour leur travail dans le domaine de la préservation
et du cinéma,
ainsi que pour leur talent artistique).
Par conviction car militant chrétien, Lucien Dardenne s'est engagé dès ses 18 ans dans la SSVP, Société de Saint-Vincent-de-Paul.
Il va y jouer un rôle important dans sa partie wallonne et mener
diverses actions, de la collecte de charbon pour les plus
démunis à la création, en 1983, de La Traille,
association dont le nom rappelle la corde tendue entre deux mâts
ou deux tours situés sur chaque rive d'un fleuve pour guider le
bac transportant personnes, animaux et matériaux d'une rive
à l'autre. Symboliquement, cette association aide les plus
démunis à passer d'une rive où la vie n'est
pas de tout repos à celle où la normalité et
l'épanouissement doit être de mise.
La Traille a
aidé et aide toujours nombre de personnes à se remettre
en ordre administrativement et socialement ; elle organise la
fourniture de colis alimentaires, de garde-malades, de personnel pour
des travaux ménagers et de jardinage, de mobilier et d'objets de
réemploi. Depuis 1993, elle accueille dans des locaux
adaptés des femmes, avec ou sans enfant(s), obligées de
fuir les coups de leurs compagnons ou conjoints.
Après sa retraite, Lucien Dardenne a été
conseiller communal d'Engis pendant une vingtaine d'années. Il
est l'auteur de Inte di nos-ôtes seûye-t-i dit
[Entre nous soit dit], Visé, Imprim Group, s.d. [après
2017], qui donne quantité d'informations et d'illustrations sur
la région comme sur sa famille.
À la fin du mois de novembre, l'annonce semble violente pour certains :
Depuis plus de 30 ans, en effet, villageois et touristes étaient
accueillis chaque weekend dans cet imposant bâtiment du centre de
Hermalle. Certains y découvraient la cuisine ancienne dans la
petite taverne décorée d'objets de gastronomie anciens,
d'autres y chinaient livres et objets de brocante vendus dans la grange
monumentale.
D'autres encore y prenaient le départ de balades nature
mensuelles menées par le guide Jacques Berten, ou y visitaient
des expositions variées – de peinture et sculpture
d'artistes wallons, ou sur des thèmes historiques ou
gastronomiques étonnants.
« La ferme », après avoir joué pendant des
siècles un rôle majeur d'intermédiaire entre le
château et les villageois, était donc devenue une «
institution » dans la commune depuis la fin du XX e siècle, et le seul témoignage patrimonial privé d'architecture ancienne accessible au public.
Bien des gens n'imaginaient pas que cela pourrait changer et les
« Comme c'est dommage ! » ont abondamment fusé.
Il n'empêche que toutes ces activités ( dont voici la liste quasi exhaustive) ont été créées et gérées par des bénévoles dont l'âge a
forcément avancé, rendant plus difficiles les manutentions et l'entretien.
Et comme à 70
ans et plus, on n'a plus le même allant qu'à 40…,
plus faible aussi est la
patience face à un public de plus en plus irrespectueux, voire
imbécile. Le mot est violent mais quel autre terme
utiliser face à des questions comme
- J'aimerais
faire la balade guidée pour les plantes et je vois que c'est
seulement dimanche. Je ne peux pas venir demain ? (question posée un mercredi)
- J'ai vu à la TV que le château de Hermalle a brulé. Est-ce qu'on peut le visiter ce weekend ?
- C'est pour la balade guidée. Est-ce qu'il faudra marcher ?
Fin novembre donc, brocante et taverne ferment définitivement.
Par contre, les musée de la Gourmandise et musée Postes restantes
(ouverts respectivement en 1995 et 2004 et dont le public vient le plus
souvent de loin, voire de très loin – comme Berlin…
–) restent accessibles jusqu'au moment où la vente du
bâtiment sera effective.
De même le service d'information touristique du Syndicat d'initiative continue sans problème.
Notes
[16]
Marc Vanesse, « Deux
trains en collision frontale », dans Le Soir, quotidien
belge, jeudi 3 juillet 2008, 22:47 Archive en ligne
[17] Nouvel Obs.com, 3
juillet 2008 – Cyberpress.ca, 3 juillet 2008
– Swissinfo.ch, 3 juillet 2008
– Wprost.pl, 3 juillet 2008
– Mediafax.ro, 3 juillet 2008
– TurkishPress.com, 3 juillet 2008
– Nyhederne.tv2.dk, 3 juillet
2008…
[18]
A. Bt., « Coups de feu à la
fête à Hermalle » dans La Meuse Huy Sudpresse
du 24 juillet 2011.
[19]
« À Huy-Waremme, on combat la disparition des
agences bancaires de proximité » dans 7sur7.be, quotidien
belge, 19 janvier 2021.
[20]
Brigitte Lousberg, « Verviers Exposition au Centre
touristique de la laine et de la mode Une cité
lainière
chocolatée Le saviez-vous ? » dans lesoir.be,
quotidien belge, 4 février 2003.
[21]
Le botî
et la botterèsse(termes
wallons) étaient des porteurs de hotte, transportant sur
leur dos diverses marchandises (légumes, charbon, craie de
France, huile céruse, verre, tapisseries, petits meubles,
etc.).
Le bâton qu'ils utilisaient pour la marche servait d'appui
à la hotte lorsqu'ils stationnaient debout.
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